F1 - La F1 est-elle trop démocratique ?

Vijay Mallya, le patron de Force India, juge dangereux de laisser le pouvoir de décision sur les règlements aux grosses équipes dans le Groupe Stratégique.
Les récentes décisions pour 2016 et 2017 ont été prises par le Groupe Stratégique. Même si la Commission F1 puis le Conseil Mondial de la FIA devront les valider, le Groupe Stratégique est l'une des instances qui a le plus de pouvoir actuellement.
Il est composé de Bernie Ecclestone, gestionnaire commercial du championnat, Jean Todt, le Président de la FIA, mais surtout des patrons des équipes Mercedes, Ferrari, Williams, Red Bull, Force India et McLaren, qui ont à eux six l'essentiel des voix. Vijay Mallya s'étonne que les équipes aient tant de pouvoir.
« Dans la façon dont la Formule 1 est gérée actuellement, avec le Groupe Stratégique, ce sont en fait les équipes qui dirigent la Formule 1, » explique le patron de Force India sur le site officiel de la F1. « Elles discutent de tout, des règlements techniques à la distribution des revenus, etc. »
« C'est l'un des rares sports où les équipes ont un si gros pouvoir dans sa gestion. Dans tous les autres sports, vous avez un promoteur, qui est la FOM, et vous avez un régulateur, qui est la FIA. Ils décident entre eux des règlements et ils disent à tous les participants : voilà, ce sont les règlements. Il faut s'y plier et disputer le championnat. »
Quatre équipes décident de tout
Vijay Mallya aimerait que la FIA et la FOM prennent plus de responsabilité. Il juge dangereux de laisser tant de pouvoir aux équipes, surtout les plus puissantes, Mercedes, Ferrari, Red Bull et McLaren, qui ont l'essentiel des voix. Elles défendent avant tout leurs intérêts.
« La F1 est trop démocratique, » estime Mallya. « Il y a des équipes dans le Groupe Stratégique qui sont extrêmement inflexibles, elles ne veulent protéger que leur position. »
« Donc nous devons faire avec ce que le Groupe Stratégique décide, ce qui signifie dans les faits que nous devons faire avec ce que les grosses équipes décident. »
« Nous avons nos opinions et nous les exprimons clairement, mais il y a le rouleau compresseur des quatre gros et c'est le processus de prise de décision des règlements. »