Les notes des pilotes et du GP

Sport Auto.fr note tous les pilotes à l'issue de chaque GP. La meilleure, en Angleterre, est de 20 pour Hamilton, devant trois pilotes à 19/20. Sacrée course !
Lewis Hamilton - Mercedes - 20/20
Superbe pole position, début de course patient, gestion
intelligente de la pluie puis pilotage brillant. Ce n’était pas
forcément parti pour être sa victoire la plus spectaculaire, même
si elle été glanée avec enfin une opposition extérieure à Mercedes.
Il a profité de ce que Massa a bloqué Bottas en début de course, et
que Williams n'a pas bien gèré les changements de pneus pour
prendre la tête. La pluie est ensuite arrivée et au moment où Lewis
semblait en difficultés face à un Rosberg de retour, il est rentré
au stand pour mettre les pneus intermédiaires. Une excellente
décision, au bon moment. Sous la forte pluie, Lewis s’est baladé et
n’a plus jamais été menacé. Une victoire... complète !
Felipe Massa – Williams - 19/20
A la toute fin de la qualification, le renard brésilien a surgi de
sa tanière pour surprendre Bottas et lui chiper la troisième place
sur la grille. Pour 6 centièmes. Un rien. Massa confirme la
tendance qui le voit devancer Bottas aux essais le plus souvent en
2015 (6 à 3). Contrairement à 2014. En course, Massa a réalisé un
départ canon et a passé les deux Mercedes. Ensuite, il a défendu
becs et ongles sa position de leader face à son équipier Bottas.
Malheureusement, il est ressorti derrière Hamilton après le premier
changement de pneus, après être resté en piste un tour de trop.
Williams n'a pas pensé à couvrir Hamilton... Quand la pluie est
arrivée, là-encore, Williams a trop trainé et Vettel en a profité
pour mettre les inter un tour plus tôt. Si Williams est revenue aux
avant-postes depuis deux ans, elle reste encore une écurie fragile
qui commet beaucoup d’imprécision et réagit trop lentement dans les
moments clé. L’éternel conservatisme de Grove qui lui a coûté un
podium. Massa a pourtant été formidable ce week-end.
Nico Rosberg – Mercedes – 19/20
Dépassement sensationnel sur Massa sous la pluie, après celui plus
facile sur Bottas. Nico, lui-aussi passé par les deux Williams au
départ, a suivi sagement Hamilton avant d’être involontairement la
victime de la première vague de ravitaillement. Quatrième derrière
Lewis, il a dû s’arrêter un tour après son leader, et les Williams,
ce qui lui a coûté du temps. Logique puisque la priorité va
toujours au mieux placé en piste. Rosberg a en fait beaucoup perdu
en qualifications. Très rapide depuis le début du week-end, il
semblait taillé pour la pole position mais Hamilton s’est réveillé
au bon moment. Rosberg a blâmé l’évolution de la piste.
Sebastian Vettel – Ferrari - 19/20
Malin et opportuniste Vettel et intelligente écurie Ferrari. Le
week-end où Ferrari était en difficultés face à Williams, les
Rouges repassent devant et montent sur le podium. L’inverse de
l’Autriche où Vettel avait été battu par Massa ! Ferrari a profité,
il est vrai, des multiples erreurs de stratégie et de timing de
Williams... Vettel est toujours très bon dans les grands prix
bizarres. Il est calme et efficace.
Valtteri Bottas – Williams - 19/20
Il y a deux façons de voir ce qu’il s’est passé. Les cyniques en
voudront à Williams de ne pas avoir demandé à Massa de laisser un
Bottas clairement plus rapide en course. Le Finlandais se serait
alors évadé et Massa aurait gêné Hamilton, permettant au Finlandais
de viser son hypothétique première victoire. Les puristes noteront
que si Bottas a tout tenté pour passer Massa (en désobéissant aux
premières instructions de ne pas le faire), le Finlandais n’a pas
réussi la manœuvre. Bref, il ne méritait pas de passer ! Dans les
deux cas, Bottas a confirmé son énorme talent, surtout en course.
Il se rapproche sans doute un peu plus d'un baquet chez Ferrari en
2016. Comme Massa, il a été victime du conservatisme de Williams et
a souffert à la fin sur la piste humide. Il a plusieurs fois
demandé à son écurie de monter les pneus inter au 42e tour.
Williams lui a refusé deux fois de suite, avant de s'exécuter trop
tard au 44e tour ! Kvyat échoue à quelques mètres de lui au
final.
Daniil Kvyat – Red Bull - 16/20
Week-end très solide pour le Russe. Pas malheureux de voir le temps
de son équipier annulé en Q3, et donc de nouveau devant
l’Australien aux essais, il a réalisé une excellente course dans
les limites du matériel qu’il avait. On retrouve le solide Russe de
Toro Rosso. Sous la pluie, il allait très vite et est revenu petit
à petit sur Bottas. Un tour de plus et il pouvait viser la 5e
place. A se demander même si un podium n'aurait pas été possible
car Red Bull lui a mis les pneus inter trop tard et en plus, Daniil
a commis un petit à tête à queue avant son entrée au stand. Il se
battait, avant tout cela, avec Vettel, le troisième de la course au
final. C’est son meilleur résultat en grand prix cette année depuis
Monaco.
Kimi Räikkönen – Ferrari - 16/20
Première fois de la saison qu’il devance à la régulière Vettel en
qualifications (au Canada, Vettel n’avait plus de MGU-H). De 1,6
dixième. En course, il s’est frotté et bien battu avec Hülkenberg
sans réussir à passer. Sous la pluie tombante, Vettel l’a passé au
38e tour. Räikkönen est alors rentré au stand pour mettre les pneus
intermédiaires mais a été ralenti par un souci bref sur la roue
avant gauche. Finalement, les inter ont été choisis trop tôt dans
la course et ils se sont détruits sur une piste pas encore assez
humide. Il ne pouvait aller au bout avec et a dû une nouvelle fois
rentrer au stand, au 47e tour.
Nico Hülkenberg – Force India - 16/20
La version B de la Force India a permis à Nico de se rapprocher des
Red Bull, des Toro Rosso et même des Ferrari. Excellent chrono en
1’33’’6 à une demi-seconde de la Williams de Bottas. En course,
Nico aurait peut-être pu obtenir un peu mieux. Par exemple,
devancer Kvyat. Mais Force India lui a mis les pneus inter trop
tard (44e tour). Il est dans les points pour la troisième fois de
suite. Une belle période pour lui.
Carlos Sainz Jr – Toro Rosso - 15/20
L’Espagnol accentue encore son avance sur Verstappen dans
l’exercice des qualifications : 6 à 3, donc 5 fois dans les 6
derniers GP. C’est très impressionnant vu le talent de son jeune
équipier et vu qu’il est lui-aussi un rookie ! En course, Carlos
était dans les points avant une nouvelle casse mécanique sur sa
voiture. Comme en Autriche. Rageant et immérité.
Un premier point pour Alonso en 2015
Fernando Alonso – McLaren – 15/20
Dans la galère McLaren, il marque son premier point de la saison.
C’est mérité car il a encore été plusieurs fois victime de soucis
mécaniques aux essais. A peine 37 tours en trois séances libres. En
qualif, il a tout donné, ne pouvant arracher qu’une modeste 17e
place. Pas de quoi aller en Q2. En course, il a failli tout perdre
sur un contact infortuné avec Button quand il a dû éviter les deux
Lotus en perdition. L'Espagnol a été un peu veinard de pouvoir
continuer et a finalement changé d’aileron avant. Une opération qui
a duré un temps fou, les mécanos n'arrivant pas à le fixer (+ 40
secondes)... Il a été l'un des premiers à tenter le pari des pneus
intermédiaires : au 37e tour. A l'agonie sur des pneus détruits, il
voit enfin l’arrivée pour la première depuis Bahreïn et se classe
10e. Maigre pour un double champion du monde. Mais espérons que ce
ne soit qu’un début pour lui dans cette drôle d’aventure
McLaren-Honda.
Sergio Pérez – Force India - 13/20
La même course qu’en Autriche. Assez nettement derrière Hülkenberg
mais assez sage pour profiter des problèmes des autres et marquer
des points. Il n’est plus spectaculaire mais devient du coup plus
fiable.
Marcus Ericsson – Sauber - 12/20
Jolie course, où il finit à la porte des points, à 4 secondes
d’Alonso. En qualifications, il avait surpris Nasr pour entrer en
Q2. Bel effort donc du Suédois.
Romain Grosjean – Lotus - 11/20
Pas de Q3 pour le Français et pas d’espoir en course après un
accrochage dans le premier tour avec son équipier Maldonado.
Attaqué par Ricciardo, le Français a terminé sa course dans la roue
arrière droite de son équipier. C’est beaucoup trop brouillon de
son côté, depuis Monaco...
Pastor Maldonado – Lotus - 11/20
Depuis Monaco, il n’arrive plus à devancer Grosjean sur la grille.
En course, il n'a rien pu faire quand Grosjean l'a percuté, suite à
une lutte avec Ricciardo.
Daniel Ricciardo – Red Bull - 11/20
Il avait réalisé un bon 7e temps en Q3 mais ce dernier a été annulé
car il avait franchi les limites de la piste. Il s’est donc
retrouvé derrière Kvyat sur la grille pour la troisième fois en
trois courses. Pendant le grand prix, il a été handicapé par un
mauvais départ qui l'a forcé à prendre des risques face à Grosjean.
Une touchette sans gravité pour lui. Puis il a abandonné suite à
une perte de puissance moteur (souci électrique sur le MGU-H et
MGU-K). Week-end à oublier. Encore un.
Roberto Mehri – Manor - 11/20
Courageuse course après une qualification très mauvaise. Il voit
l’arrivée et devance son équipier, parti à la faute.
Will Stevens – Manor – 10/20
Bon chrono en qualif, excellent même. Il s’est sublimé devant son
public. Mais il est parti à la faute en course, sous la pluie. On
l’avait peu vu faire d’erreurs depuis ses débuts. Il finit donc
derrière son équipier en course.
Jenson Button – McLaren - 10/20
Battu de plus de deux dixièmes en qualifications par Alonso, Button
a vu sa course se finir après à peine quelques virages. Il a été
touché par son équipier Alonso, en perdition devant l'accrochage
des Lotus.
Max Verstappen – Toro Rosso - 9/20
Sa volonté de bien faire et sa rage d’y arriver se retourne parfois
contre lui. Gêné en qualifications par un souci mystérieux et donc
très remonté avant la course, il est parti à la faute au restart,
en pneus froids. Il doit apprendre la patience. Cela viendra.
Felipe Nasr – Sauber – Non noté
Le Brésilien n’a pas pu prendre le départ suite à une défaillance
de la boîte de vitesses. En qualifications, il avait été battu par
Ericsson pour la 3e fois de la saison.
Le GP : 19/20
Course fantastique, plus encore que la Malaisie. La plus belle de
l’année 2015. Comme par hasard, dès que Mercedes est menacée par
une autre écurie (Williams cette fois), le spectacle revient
instantanément, et on se réjouit à nouveau de la beauté des duels,
des luttes directes et du suspense. On a une nouvelle fois la
preuve que changer les règles tous les quatre matins n’est pas
fondamentalement le problème. La F1 est ennuyeuse quand une écurie
est seule devant et passionnante quand plusieurs écuries sont en
lutte. La base du sport auto, quoi !
Après le mano a mano avec Williams gâché par les erreurs de
l’écurie anglaise au changement de pneus (trop lents et trop tard),
il ne manquait plus que la pluie pour encore frissonner ! Elle est
arrivée. Il me manquait alors plus qu’un duel Hamilton/Rosberg ! On
a failli l’avoir au 43e tour quand l’Allemand a fondu sur
l’Anglais. Mais Lewis est rentré au stand pour changer de pneus et
mettre des pneus intermédiaires. Merci Silverstone !


