24H du Mans - L'étrange abandon de la Toyota N°7

Le problème d'embrayage de la Toyota N°7 a été provoqué par une confusion dans les stands. Kamui Kobayashi a confondu un pilote avec un commissaire.
La Toyota N°7 (Conway/Kobayashi/Sarrazin) a abandonné alors qu'elle menait les 24 Heures du
Mans. L'équipe a vite identifié un souci d'embrayage. Sa cause est
assez surprenante : Kamui Kobayashi a dû s'arrêter et démarrer
plusieurs fois alors que le feu était rouge à la sortie des stands,
après avoir interprété un signe d'encouragement de Vincent
Capillaire, engagé sur la Ligier-Gibson Algarve
(Patterson/McMurry/Capillaire), pour un geste d'un commissaire lui
indiquant de partir.
« La voiture de tête, la N°7, a eu un problème extrêmement
étonnant, » a expliqué Pascal Vasselon, le directeur technique
de Toyota, sur Eurosport. « Elle avait été arrêtée dans la
file d'attente du safety car (dans les stands). Une personne qui
semblait être un commissaire est venue la faire démarrer. Mais le
feu était rouge, alors nous l'avons arrêtée. Il y a eu une
succession de deux ou trois démarrages, avec une procédure qui
n'était pas celle prévue. Et l'embrayage a surchauffé. »
Vincent Capillaire était en combinaison et casqué. Et sa
combinaison était orange, d'où la confusion pour Kamui Kobayashi.
Capillaire a donné son explication.
« Samedi soir, durant la course, j'attendais mon relais,
casqué à mon box, » a-t-il indiqué sur Facebook. « J'ai
voulu manifester mon encouragement à la voiture de tête, arrêtée au
rouge à quelques mètres devant mon box. »
« Il s'agissait d'une marque d'encouragement spontanée comme
ça arrive entre pilotes. J'ai reçu une amende des Stewards
pour ce geste et j'admets que c'était inopportun. Je le
regrette. »
Problèmes en série chez Toyota
Quand la Toyota N°7 a abandonné, la N°8
(Buemi/Davidson/Nakajima) était encore aux stands pour des réparations qui ont duré deux heures.
La N°9 (Lapierre/Kunimoto/Lopez) a abandonné peu après, suite à un accident.
« On a eu trois problèmes différents avec les trois
voitures, » précise Pascal Vasselon. « On a eu un vrai
problème de fiabilité sur la N°8. On a cassé le moteur générateur
avant, on a été obligé de le changer. »
« Ensuite, on a eu un accident, comme ça nous est arrivé
plusieurs fois, avec la N°9, qui s'est faite pousser dans la courbe
Dunlop par une LMP2 qu'elle avait dépassée. Ca a cassé la
jante. »
Toyota a conclu sa 19ème participation sans aucune victoire, le
jour où Porsche a décroché son 19ème succès : « Il est
clair qu'on a dominé cette édition en termes de performances, mais
ça ne suffit pas, » reconnaît Vasselon.


