24 Heures du Mans : qui est Odette Siko, la toute première participante à l'épreuve ?

Le parcours d'Odette Siko, débuté au lendemain de la Première Guerre mondiale, est jalonné de victoires et de moments historiques, comme sa participation aux 24 Heures du Mans. En dépit des obstacles, elle a ouvert la voie à de nombreuses femmes dans le sport automobile, défiant les conventions et inspirant les générations futures. Flash-back.
La place de la femme au sein du monde du pilotage automobile a souvent été questionnée. Pourtant, des figures emblématiques ont émergé à travers les années.
Odette Siko fait partie des étoiles montantes des années 30 dans le sport automobile. Elle a prouvé ses compétences en matière de pilote de course et a véritablement marqué son temps en participant aux 24h du Mans.
Les prémisses d’une carrière folle
Née à Paris, Odette Siko éprouve un intérêt très tôt pour les automobiles. Avec une ancienne activité de joueuse de tennis, elle débute sa carrière de pilote au début des années 20. À travers ce milieu dominé majoritairement par la gent masculine, Siko parvient à faire ses preuves et à affirmer sa détermination.
Aux termes de la Première Guerre mondiale, on note un certain désir de s’adonner à des activités dites « pour les hommes », dans une logique d'émancipation parmi les femmes.
C’est aux côtés de Marguerite Mareuse que Siko a fait ses débuts. Au volant d’une Bugatti Type 40, elles sont parvenues à atteindre la septième place leur permettant d’accéder à l’étape suivante du championnat.
La presse avait salué leur performance tout comme les nombreuses tribunes. Les deux femmes pilotes avaient conquis la reconnaissance des fervents fans.
Une place aux 24h du Mans remarquée
Odette Siko est la première participante des 24h du Mans. Elle disputera à plusieurs reprises cette course au cours des années 30. Son meilleur résultat restera sa 4ème position obtenue au classement général. C'était en 1932 lorsqu'elle faisait équipe avec Louis Charaval. Ils étaient au volant d’une Alfa Roméo 6C 1750 SS. Cet exploit demeure l’un des meilleurs qu’une femme ait pu obtenir dans le sport automobile.
Le 18 juin 1933, lors de sa troisième édition des 24h sur le circuit de la Sarthe, les conditions climatiques n’étaient pas clémentes. Siko perd le contrôle du véhicule et termine sa course entre deux pins, frôlant l’accident mortel. Un accident qui motivera davantage ses envies de se rabattre sur des courses de rallye. La carrière de Siko prendra un terme aux abords de la Seconde Guerre mondiale.
Odette Siko a permis aux autres femmes de franchir le cap de la compétition automobile. En s’illustrant en tant que pilote automobile accomplie, elle a permis de briser les clivages sociaux en laissant libre cours aux femmes qui souhaitent concourir dans la course automobile.