F1 - Renault pense plus à l'avenir qu'à 2016

Publié le 10 mars 2016 à 16:53
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:34
Frédéric Vasseur

Renault sait qu'il sera dur de briller cette année, avec peu de temps de développement. Frédéric Vasseur, le patron de l'équipe, prépare surtout l'avenir.

Renault a des objectifs très modestes pour la saison 2016. La reprise tardive de Lotus empêche de viser de bons résultats cette année et l'objectif est surtout de bâtir une équipe capable de gagner à moyen terme. La monoplace donne satisfaction même si son développement a été fait en très peu de temps.
« Il n'y a pas un maillon faible dans le système, » s'est félicité Vasseur, le directeur de la compétition de Renault Sport Racing, dans Les Spécialistes F1 Sur Canal + Sport. « Le maillon faible du système, c'est qu'on a commencé au 1er janvier et qu'idéalement il faut commencer huit mois avant. Tout se fait un peu sous pression et dans l'urgence. »
« On sait qu'on a des objectifs à moyen termes et que ce qu'on peut faire, c'est plus sur 2018 que sur 2016. Il faut bien positionner le curseur entre la construction de l'équipe et essayer d'obtenir des résultats, qui sont malgré tout important, pour maintenir tout le monde sous pression, donc il ne faut surtout pas lâcher 2016. »
Lors de la première réunion suite au rachat de Lotus, Renault n'était pas sûre d'avoir le temps de préparer la monoplace pour les premiers essais. Cela a finalement été le cas. Les essais ont été encourageants mais Jolyon Palmer a accumulé les soucis. L'Anglais a jugé ses essais désastreux mais Vasseur minimise cet aspect.
« Il n'a pas été chanceux parce que tous les problèmes de fiabilité qu'on a eu sur les 10 jours sont tombés sur lui, » rappelle-t-il. « Il a été beaucoup plus positif que ce que la presse a pu retranscrire. »
Renault va présenter sa livrée mercredi. Frédéric Vasseur ne veut pas donner trop d'indices: « Elle sera un peu plus jaune, » concède-t-il. Sur quelles parties de la monoplace ? « Là où il y a du noir, mais pas partout, » s'amuse Vasseur. « Vous verrez mercredi. »

Renault doit recruter beaucoup de monde

La restructuration de Renault a été entamée. L'équipe doit renforcer l'usine d'Enstone, celle du châssis. Pour le moment, le budget est parfaitement suffisant pour y parvenir.
« Ce qui nous limiterait tout autant, c'est la capacité à dépenser plus, » estime Vasseur. « On est plus dans une phase de reconstruction de l'équipe aujourd'hui. Le paramètre du budget n'est pas un sujet. »
Renault a lancé un processus de recrutement : « La prochaine étape pour le développement de l'équipe, ça sera de se donner plus de moyens pour l'étude, le design, la production, » annonce Vasseur. « C'est quelque chose qui est en route. »
L'équipe chercherait à engager entre 120 et 160 personnes : « On est pas forcément à se tenir à un chiffre, » assure Vasseur. « Le plus important dans le plan de reconstruction, c'est plus la qualité de la personne que le nombre de personnes. »

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