F1 - Renault augmente son budget

Renault avait annoncé un projet d'investissement sur cinq saisons, pour jouer le titre en 2020. Un objectif cohérent puisque c'est la durée qu'il a fallu à Mercedes pour décrocher son premier titre. Le constructeur espère cependant être à l'avant plus rapidement et les investissements vont s'accélérer.
« Au niveau des investissements, nous allons avancer nos projets et augmenter le package total, » a déclaré Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing, à Autosport.
« Nous avons dû mettre en place un plan sur cinq ans, avec un programme d'investissement, mais il y a deux semaines nous avons eu l'autorisation d'augmenter ce programme et de l'avancer. »
« Nous voulons faire la différence aussi vite que possible, et pour y parvenir, il n'y a pas de meilleure moyen que d'accélérer ce que nous devons faire sur ce plan sur cinq ans. »

Les signes sont positifs pour 2017

Ces investissements, couplés à des progrès sur le moteur et à l'espoir de profiter des changements de règlements en 2017, rendent Renault très optimiste pour l'avenir.
« Sur le moteur, le plan est totalement respecté et le fait que nous avons une bonne fiabilité cette saison est fantastique, parce que ça nous permet de nous concentrer vraiment sur la performance, » souligne Cyril Abiteboul.
« Le moteur 2017 sera très bientôt sur le blanc, et il y a vraiment de bonnes choses qui arrivent. C'est vraiment ambitieux, mais je suis content de la structure que nous avons et des ambitions sur le moteur. »
« Sur le châssis, il y a un gros changement dans les règlements aéro, mais, sur ça aussi, nous nous sommes fixés des objectifs agressifs dans le développement aéro. »
« A chaque fois que nous mettons la voiture 2017 en soufflerie, il y a de gros progrès, beaucoup, beaucoup plus d'appuis, ce qui améliorera les chronos, donc c'est bon. »

Renault connaissait la situation

L'augmentation du budget n'est pas liée à la récente annonce des pertes de 68,2 millions d'euros de Lotus la saison dernière. Renault savait très bien que l'équipe était au bord de la faillite.
« C'était un élément très bien connu, Renault savait que ça faisait partie de l'équation, » indique Cyril Abiteboul. « Il n'y a pas eu la moindre surprise. »
« Peut-être que maintenant les gens comprennent pourquoi il a fallu un peu de temps pour approuver (la reprise). J'espère aussi que ça montre aux gens que ce que Renault a fait était la seule option pour que cette équipe reste, sinon je ne pense pas qu'elle serait là aujourd'hui. »