F1 - Les points apportent de la sérénité à Renault

Les premiers points de Renault récompensent les efforts de l'équipe depuis le rachat de Lotus. Des progrès sont nécessaires dans de nombreux domaines.
Renault a marqué ses premiers points de la saison à Sotchi, avec la septième place de Kevin Magnussen. L'équipe française débute à peine sa reconstruction mais Frédéric Vasseur estime que ces points sont bons pour le moral des troupes.
« Attention, on n'est pas champion du monde, » a tempéré le directeur de la compétition de Renault Sport Racing dans Formula One sur Canal + « Mais avant de courir, il faut marcher. »
« Je pense que c'est une étape. Elle est franchie. Ca évitera qu'on nous demande pour quand sont les premiers points. Ca apporte un peu de sérénité à l'ensemble. Ca fait quatre ou cinq mois que tout le monde travaille d'arrache-pied. C'était important d'ouvrir le compteur. »
Le rythme de course est encourageant mais Renault doit faire mieux en qualifications : « Ca faisait deux ou trois courses que nous avions un rythme de course plutôt bon par moments. Nous étions inconstants sur les pneus mais nous arrivions à faire de bons relais. »
« Nous avons un peu bénéficié de l'incident du premier tour puis nous avons eu un bon rythme, au niveau des Haas, Force India et McLaren. C'est réconfortant pour l'avenir, au moins pour le rythme de course. »
« Maintenant il faut qu'on franchisse un pallier en qualifications et c'est notre prochain cheval de bataille. »
Renault a besoin de temps
Le rachat tardif de Lotus, une équipe en difficulté financières, empêche de briller cette année et Renault doit progresser dans tous les domaines.
« Il n'y a pas un sujet dans l'ensemble du package, on en a plein sur la table, » souligne Vasseur. Renault peut compter sur les nouveautés prévues sur le moteur pour Montréal : « On sait qu'on doit progresser sur le moteur, » concède-t-il. « L'avantage, c'est qu'on a une vision à 12 mois et on sait qu'on a des nouveautés qui vont arriver et qui feront le plus grand bien. »
Concernant le châssis, les progrès mettront du temps à venir puisque l'équipe doit être renforcée. Ce processus prend du temps. Les meilleurs ingénieurs ont souvent des clauses de concurrence qui les empêchent de rejoindre un rival immédiatement : « Côté châssis, c'est plus un travail de fond et il faut réorganiser, notamment, le service aéro. C'est un travail de longue haleine mais on s'y atèle. »
Il y a d'autres éléments à améliorer : « L'autre point, c'est la compréhension des pneus, » précise Vasseur. « C'est un peu la clé de la performance en ce moment. C'est pour ça que les équipes ont des performances en dents de scie. On est plus au moins bien positionné par rapport à la fenêtre de fonctionnement des pneus. »