F1 - Pourquoi autant de soucis sur les pneus ?

Les températures élevées ont provoqué du blistering, des cloques, sur les pneus les plus durs au Red Bull Ring. Pirelli explique le phénomène.
De nombreux pilotes ont dû composer avec le blistering en course
au Red Bull Ring. Ce phénomène apparaît quand le pneu surchauffe :
des cloques se forment et elles finissent par détériorer le pneu.
Daniel Ricciardo, Lewis Hamilton et Carlos Sainz ont dû faire un
deuxième arrêt. Le phénomène est également apparu sur les
monoplaces de Max Verstappen et Romain Grosjean mais ils ont pu
contrôler la situation. Les pilotes Ferrari font partie de ceux qui
ont le moins été touchés.
Les équipes n'avaient pas eu de blistering pendant les essais
libres. Pourquoi est-il apparu en course ? « Les
températures (étaient) plus fortes que dans les deux journées
précédentes, » explique Mario Isola, le responsable de la
compétition automobile de Pirelli. « Cela a généré du
blistering sur certaines voitures, mais pas pour les pilotes sur le
podium. »
Ces cloques sont surtout apparues sur les pneus tendres, les plus
durs disponibles ce week-end. Cette dégradation est survenue... à
cause de l'endurance de ces pneus ! Les tendres s'usaient moins
: « (Ils) gardaient donc plus de gomme et de chaleur, ce
qui les rendait plus sensible au blistering, » explique
Isola. « Cela a mené à une course tendue et passionnante,
qui relance le championnat avant Silverstone. »
Ce phénomène peut aussi se constater sur les pistes resurfacées.
Ces circuits génèrent une dégradation plus lente et les pneus
gardent donc plus de gomme, ce qui peut mener à des surchauffes et
donc à du blistering. Pour éviter cette situation, Pirelli a prévu
des pneus légèrement moins épais pour les trois circuits
refaits cette année, Barcelone, le Paul Ricard et Silverstone.
Les équipes n'ont pas pu se préparer
Les équipes font surtout les simulations de course lors des
essais du vendredi, avec des relais longs. Elles n'avaient pas de
blistering vendredi mais les conditions ont beaucoup évolué avant
la course.
« Nous n'avions pas constaté cette dégradation vendredi lors
des essais libres et nous n'avons pas été les seuls à souffrir de
ce phénomène, sans doute à cause des conditions climatique très
différentes, » précise Cyril Abiteboul, le directeur général
de Renault Sport Racing.
La température de la piste a atteint 48°C dimanche.


