F1 - Les limites de la piste encore plus encadrées

La FIA a modifié le chemin à prendre en cas de passage hors piste au virage 11 à Mexico, pour éviter tout avantage. Christian Horner veut d'autres mesures.
La FIA a pris des mesures pour éviter que des pilotes
aient un avantage en passant hors de la piste entre les virages 1
et 3, ainsi qu'aux virages 8 et 11, dans l'enchaînement de courbes
rapides du deuxième secteur, sur le circuit de Mexico. Les pilotes
doivent emprunter un chemin précis s'ils sortent de la piste, afin
de les ralentir.
Après les essais de vendredi, la FIA a constaté que la mesure
n'était pas efficace pour le virage 11. En cas de passage dans le
dégagement, les pilotes doivent longer des vibreurs à gauche de la
piste, mais ils pouvaient le faire en coupant tout le virage 11, ce
qui leur donnait un avantage.
Un paneau en polystyrène a été ajouté et désormais, les pilotes
devront passer à droite du panneau puis longer les vibreurs avant
de reprendre la piste. Cette chicane artificielle, hors piste,
devrait bien faire perdre du temps, comme pour le chemin imposé à
la dernière chicane à Montréal. De tels chemins imposés existent
aussi à Sotchi, au deuxième virage, et à Monza, aux deux premières
chicanes.
Horner veut trouver une solution
Les dégagements asphaltés, apparus sur le Paul Ricard en 1999 et
généralisés depuis les années 2000, posent souvent problème pour
encadrer les limites de la piste. Christian Horner, le patron de
Red Bull, pense que des surfaces qui font réellement perdre du
temps au pilote seraient plus efficaces.
« C'est important de trouver une solution, » a précisé
Horner en conférence de presse vendredi. « J'ai eu une très
bonne discussion avec Charlie Whiting (le directeur de course) en
début de week-end, parce qu'il faut que ce soit simple pour les
supporters, les spectateurs et les commentateurs.
« En rugby ou en tennis, on peut dire que dehors, c'est
dehors, et dedans, c'est dedans. Aujourd'hui, en sport automobile,
c'est plus compliqué que ça, (...) et je pense que l'un des
éléments clés est d'empêcher les pilotes d'abuser des limites de la
piste, et ça dépend des circuits eux-mêmes. Un vibreur, des
graviers, une surface qui ne permet pas de rouler, que ce soit
l'Astroturf ou quoi que ce soit. Ils ne sortent pas large à
Singapour, (...) à Monaco, parce que ça les pénalise, évidemment
fortement parce qu'il y a un mur. »
A ses yeux, aménager les circuits éviterait les débats vus cette semaine, suite à la pénalité de Max Verstappen à Austin :
« Cela enlèverait l'ambiguïté du "est-ce qu'il y a une
pénalité ou pas ?". Nous avons vu beaucoup de manoeuvres aux
Etats-Unis, et celle qui me revient à l'esprit est quand Daniel
(Ricciardo) s'est battu face à Valtteri Bottas. Il (Bottas) est
sorti au virage 1, il est revenu sur le circuit et il avait la
trajectoire pour le virage 2. C'est un avantage ou pas ? Il faut
enlever cette ambiguïté. Avec des graviers, il n'y serait pas
allé. »


