Modifiée pour un "track day", une sportive peut-elle encore rouler sur route ?
Prendre part à des journées de roulage sur circuit, ou track day, avec sa voiture personnelle est une expérience grisante. Mais comment préparer sa sportive pour la piste sans perdre son homologation pour un usage sur la route ?
Prendre part à des journées de roulage sur circuit, ou track day (combien ça coûte, d'ailleurs ?), avec sa voiture personnelle est une expérience grisante. Mais comment préparer sa sportive pour la piste sans perdre son homologation route ?
Quelles améliorations compatibles route et piste ?
La clé d’une préparation réussie est de renforcer la
fiabilité et la sécurité tout en respectant la
réglementation.
Côté freinage, l’installation de
plaquettes route/piste et d’un liquide DOT
4 ou 5.1 haute température est un investissement
indispensable. Des durites homologuées améliorent
le ressenti, et des disques rainurés ou
perforés peuvent encaisser les températures plus élevées
que subi le système de freinage.
Les pneus jouent un rôle déterminant. Les
modèles UHP (Ultra High Performance) ou
semi-slicks homologués offrent l’adhérence
nécessaire tout en restant légaux. Pour plus de
flexibilité, certains conducteurs gardent deux jeux de gommes : un
pour la route/pluie, un pour les journées
sèches.
La suspension mérite aussi une attention
particulière. Des combinés filetés homologués
route ou des amortisseurs sportifs permettent d’améliorer
le comportement sans compromettre le confort minimal exigé pour un
usage quotidien. Un réglage de carrossage négatif
léger et une pince neutre peuvent optimiser l’adhérence
sans déstabiliser l’auto sur route.
Le poste de conduite doit allier maintien et
conformité. Les sièges baquets homologués route
associés à des harnais CEE sont autorisés… à
condition de conserver les ceintures d’origine
pour le contrôle technique et l’usage routier.
Un extincteur solidement fixé et des crochets de
remorquage sont conseillés. En revanche, mieux vaut éviter le
remplacement du volant par un modèle sans airbag.
La suppression de ce dernier entraîne un refus au contrôle
technique et pose un problème de
sécurité.
Quelles modifications à proscrire pour rester légal ?
Certaines interventions, courantes en compétition, sont
toutefois à proscrire si l’on veut continuer à circuler sur routes
ouvertes.
C’est le cas de la suppression du catalyseur, du
FAP ou de tout autre dispositif anti-pollution.
De même, un arceau multipoint soudé est considéré
comme une modification structurelle majeure et nécessite une
homologation spécifique.
La neutralisation d’airbags ou tout défaut du
système SRS est également rédhibitoire. Quant aux pneus
slicks, ils sont strictement réservés à la
piste et interdits sur route ouverte.
En France, le contrôle technique vérifie le bon
fonctionnement des airbags, la conformité de l’éclairage
et la présence de tous les dispositifs anti-pollution. Un voyant
SRS allumé ou un catalyseur absent entraîne une
contre-visite immédiate.
Côté assurance, la
majorité des contrats excluent la piste. Si vous
participez à des track
days hors-compétition, vérifiez bien que votre
assureur les couvre. Sinon, il faudra souscrire une
assurance dédiée pour être protégé en cas
d’accident.
Comment se préparer pour rouler en toute légalité ?
Pour conjuguer plaisir et conformité, il est recommandé de préparer son véhicule selon une méthode simple :
- Avant l’achat des pièces : vérifier l’homologation route et la compatibilité avec le contrôle technique
- Au montage : privilégier les éléments renforçant la sécurité et la fiabilité, sans retirer les équipements obligatoires
- Sur circuit : respecter les limites de bruit du tracé, contrôler les pressions et températures, et adapter la conduite à la mécanique
- Après la journée : inspection complète, vidanges rapprochées et contrôle de la géométrie



