Ferrari BB 512 : quel budget prévoir pour en acquérir une ?
Produite à 2 323 exemplaires de 1971 à 1984, la Ferrari BB joue les divas en collection. Quel budget faut-il donc prévoir pour s'offrir cette belle Italienne ?
Petite leçon d'histoire. La "BB" débute en 1971
avec celle qui répond au nom de 365 GT4 BB. Un
modèle reconnaissable surtout de la poupe, grâce
aux triples feux ronds de petit diamètre et aux
triples sorties d’échappement. Suivent ensuite les
BB 512 et BB 512i.
La BB fut tout simplement la première Ferrari à moteur
central arrière. Et avec sa production initiale inférieure
à 2400 exemplaires, l'Italienne se fait rare !
Bien qu'elle arpente, il est vrai, les salles des ventes.
Bonne nouvelle : toutes les BB sont en très bon état. Cependant,
quasiment aucune n'est dans son jus d’origine :
les restaurations sont monnaie courante.
Ferrari BB 512 : des points de vigilance à connaître
Avec une cote d'amour qui n'a jamais dépréciée, les passionnés
connaissant la valeur d'une Ferrari BB 512. Conséquence,
les restaurations sur l'Italienne sont généralement bien
faites. Néanmoins, toutes les Ferrari BB ne se valent pas.
Il convient alors de porter une attention particulière à certains
points.
Tout d'abord, si les Ferrari BB 512 sont souvent d'un bel aspect
extérieur, la structure tubulaire de l'auto peut souffrir
de la rouille. Un élément difficile à percevoir car
celle-ci se loge directement dans les tubes !
La mécanique de cette Ferrari est bonne, à
condition d'avoir été entretenue correctement, dans les règles de
l'art. Un entretien très
onéreux au passage.
Sur les versions à carburateurs (de 1971 à 1981),
les quatre triple-corps sont difficiles à régler.
Un vrai travail de spécialiste. Ces Weber,
largement connus, ont été développés spécifiquement pour la BB,
avec un système de starter doté d’une électrovanne
qui lui est propre. Une fois bien synchronisés, ils conservent
longtemps leurs réglages.
Le moteur 12 cylindres à plat, 24 soupapes, se
montre endurant. Par nature, le moulin ne consomme
que très peu d'huile puisqu'il ne demande qu'un demi-litre
aux 1000 km. Seule opération à ne pas oublier : le
changement des deux courroies de distribution. Une
maintenance qui intervient tous les 4 ou 5 ans
maximum.
Cette opération implique une facture salée puisque il faut
sortir le moteur et engendre, dans le même temps,
d'autres entretiens. À savoir le
remplacement des bougies et des filtres, le
réglage des soupapes, un contrôle de l'embrayage,
ainsi que le changement si besoin des durits, de la courroie
d'alternateur et de la pompe à eau. Pas moins de 40h de
travail !
Ajoutez à cela une vidange de boîte
tous les deux ans. Vérifiez à cette occasion qu’il n’y a
pas de limaille dans l’huile, signe d’usure interne. Quant aux
trains roulants, ces derniers vieillissent bien.
Mais il faut veiller à examiner les silentblocs des
triangles. Surtout s’ils n’ont pas été changés depuis plus
de 10 ans. Pas compliqué mais long à faire. Là encore, un travail
de connaisseurs.
Ferrari BB 512 : quel budget prévoir ?
Les Ferrari 365 GT4 BB (1971 -1976) sont les
premières de la série. Autrement dit, la version
d'origine. Comme nous vous le disions plus haut, elles
sont identifiables par leur partie arrière avec
les triples petits optiques ronds et aux triples sorties
d’échappement. D'ailleurs, celles-ci sont les moins démonstratives
et ostentatoires de l'histoire du modèle.
Toutefois, la 365 GT4 BB se rattrape par sa puissance de
380 ch (la plus puissante de toutes les BB ndlr),
faisant d'elle au passage, la plus cotée de toutes avec seulement
387 exemplaires produits. Sa cote justement ?
450 000 € (*).
Avec 20 ch de moins (360 ch) et quelques kilos supplémentaires, la
Ferrari BB 512 à carburateurs est celle de
mi-carrière. Produite à 929 exemplaires de 1976 à
1981, elle conserve les bas de flancs
noirs comme sur les 365 GT4.
Et même avec 20ch de moins que sa devancière, cette Ferrari BB 512
dispose malgré tout d'un moteur hyper vigoureux et
expressif. De quoi accrocher une cote de 380 000
€.
Enfin, la dernière des BB est la Ferrari BB 512i
(1981 - 1984). Avec l'arrivée de l'injection,
l'Italienne perd encore en puissance. Avec 340 ch sous le
capot, la Ferrari BB 512i est la moins puissante de
toutes. Si dans les faits, 340 ch demeure une puissance plus
qu'honorable, le caractère mécanique s’est un peu
émoussé.
De plus, le design change des versions
antérieures. Les flancs délaissent leur teinte
noire, la peinture de caisse devient intégrale. Bref, ce
modèle à injection, moins puissant et moins "pur" est logiquement
le moins coté. "Seulement" 300 000 €.
(* Prix indiqués pour des voitures en très bon état)


