Porsche : le moteur "boxer" expliqué
VIDEO. Porsche présente les cinq principaux avantages de son moteur "boxer".
Le nouveau "Top 5" de Porsche est aussi technique qu'historique
puisqu'il s'intéresse aux spécificités du moteur à plat de type
"boxer", plus précisément appelé moteur à pistons opposés, en
l'occurrence sur un plan horizontal. Son surnom viendrait du
mouvement des pistons évoquant ceux des bras d'un boxeur.
Actuellement, seuls Porsche et Subaru proposent des moteurs "boxer", une
architecture que Ferdinand Porsche avait choisie dès la
conception de la Volkswagen (Coccinelle).
Le reportage est présenté par le spécialiste de la
préparation Jean Pierre Kraemer accompagné pour l'occasion de
Hans Mezger, l'ingénieur responsable du design du moteur de la
911 originelle et de bien d'autres blocs par la
suite. Découvrez la vidéo.
Des avantages de poids
Le premier point abordé est l'abaissement du centre de gravité
permis par l'usage d'un moteur à plat par rapport à un moteur en
ligne ou en V, avec un bloc flat-8 de 908 pour l'illustrer. Un
"boxer" est en effet bien moins haut et peut donc tenir dans un
emplacement bas, ce qui profite au comportement routier. Le duo
s'autorise ensuite une semi-digression pour évoquer la combinaison
d'une turbocompression à géométrie variable et d'un moteur à plat,
qui est aussi une marque de fabrique de Porsche. Ce passage est
surtout l'occasion d'entendre Mezger livrer quelques anecdotes.
Vient ensuite la question de la répartition des masses. Installé
bas en porte-à-faux arrière, le flat-six contribue notamment depuis
plus de 50 ans à optimiser la motricité de la 911 en sortie de
courbe grâce au déport du poids sur les roues arrière motrices à
l'accélération. Le récent record de la 911 GT2 RS (991) au Nürburgring
avec cette architecture atypique est un exemple de cette
efficacité. Autre avantage abordé, le mouvement opposé des pistons
équilibre les forces et permet à ce type de bloc de générer peu de
vibrations. Un arbre d'équilibrage n'est donc pas nécessaire.
Le "boxer" n'a évidemment pas que des avantages ; il pose notamment
des contraintes spécifiques en termes de design concernant le
refroidissement, la lubrification ou encore la forme du véhicule
compte-tenu de sa largeur. L'influence de ce type de motorisation
sur le design Porsche est justement le dernier point expliqué, avec
une 959 coupée en deux dans la longueur pour l'illustrer. La
voiture et son moteur sont conçus ensemble, et le cœur de la
supercar rentre au chausse-pied sous le capot. Rendez-vous la
semaine prochaine pour le dernier épisode de cette seconde série de
"Top 5" Porsche.


