Porsche : le moteur « boxer » expliqué

Publié le 28 mars 2018 à 07:00
Mis à jour le 28 novembre 2020 à 06:14

VIDEO. Porsche présente les cinq principaux avantages de son moteur « boxer ».

Le nouveau « Top 5 » de Porsche est aussi technique qu’historique puisqu’il s’intéresse aux spécificités du moteur à plat de type « boxer », plus précisément appelé moteur à pistons opposés, en l’occurrence sur un plan horizontal. Son surnom viendrait du mouvement des pistons évoquant ceux des bras d’un boxeur. Actuellement, seuls Porsche et Subaru proposent des moteurs « boxer », une architecture que Ferdinand Porsche avait choisie dès la conception de la Volkswagen (Coccinelle).
Le reportage est présenté par le spécialiste de la préparation Jean Pierre Kraemer accompagné pour l’occasion de Hans Mezger, l’ingénieur responsable du design du moteur de la 911 originelle et de bien d’autres blocs par la suite. Découvrez la vidéo.

Des avantages de poids

Le premier point abordé est l’abaissement du centre de gravité permis par l’usage d’un moteur à plat par rapport à un moteur en ligne ou en V, avec un bloc flat-8 de 908 pour l’illustrer. Un « boxer » est en effet bien moins haut et peut donc tenir dans un emplacement bas, ce qui profite au comportement routier. Le duo s’autorise ensuite une semi-digression pour évoquer la combinaison d’une turbocompression à géométrie variable et d’un moteur à plat, qui est aussi une marque de fabrique de Porsche. Ce passage est surtout l’occasion d’entendre Mezger livrer quelques anecdotes.
Vient ensuite la question de la répartition des masses. Installé bas en porte-à-faux arrière, le flat-six contribue notamment depuis plus de 50 ans à optimiser la motricité de la 911 en sortie de courbe grâce au déport du poids sur les roues arrière motrices à l’accélération. Le récent record de la 911 GT2 RS (991) au Nürburgring avec cette architecture atypique est un exemple de cette efficacité. Autre avantage abordé, le mouvement opposé des pistons équilibre les forces et permet à ce type de bloc de générer peu de vibrations. Un arbre d’équilibrage n’est donc pas nécessaire.
Le « boxer » n’a évidemment pas que des avantages ; il pose notamment des contraintes spécifiques en termes de design concernant le refroidissement, la lubrification ou encore la forme du véhicule compte-tenu de sa largeur. L’influence de ce type de motorisation sur le design Porsche est justement le dernier point expliqué, avec une 959 coupée en deux dans la longueur pour l’illustrer. La voiture et son moteur sont conçus ensemble, et le cœur de la supercar rentre au chausse-pied sous le capot. Rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier épisode de cette seconde série de « Top 5 » Porsche.

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