Porsche et la "problématique turbo"

Dans un entretien à Autovisie, un technicien anonyme de chez Porsche a révélé que l'avenir du blason Turbo serait plus ou moins remis en cause. Non pas par l'abandon de la technologie, mais plutôt par la généralisation de la suralimentation dans les modèles 911. Les quelques mots, très clairs, démontrent qu'à l'avenir, Porsche réduirait ses cylindrées et suralimenterait dès les modèles Carrera pour améliorer le bilan carbone de sa gamme.

Evidence

Très simplement, le technicien explique l'inévitable et justifie, par évidence, le choix de la turbine contre l'aspiration classique.
"Les turbos sont uniquement dédiés à l'amélioration de la performance et sont exclusivement utilisés dans les modèles haut de gamme. Mais la combinaison "petit moteur" et suralimentation est un moyen très prometteur de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. En raison de ces deux facteurs, nous proposeront des moteurs turbo dans les modèles situés sous le haut de gamme."

Hybride ?

Plus clair, le technicien ajoute "qu'un quatre cylindres boxer suralimenté par turbine est envisageable. En revanche, l'appellation Turbo serait réservé aux modèles avec le plus haut niveau de performance". Interrogé sur l'hybridation possible, comme sur les Cayenne et Panamera, l'interlocuteur d'Autovisie assure que " la version hybride de la 911 n'est pas prévue à cause du poids supplémentaires que cette technologie implique. Mais la technologie requise est "à la maison" et la plateforme peut s'adapter pour ce groupe motopropulseur."

On y arrive

Ce que révèle le technicien est en parfaite corrélation avec les mots de Bernard Maier en début du mois de mars 2011. Le directeur des ventes avait déclaré au sujet d'une 911 hybride : "si on doit la faire, on le fera". Comme par hasard, c'est dans cette dernière quinzaine que Porsche a permis aux journalistes de faire un état des lieux sur le développement de la 918 Spyder, sportive hybride et prochain porte drapeau de Stuttgart. La "neunelf" avec des piles est peut-être plus proche que l'on veut l'admettre.