Peugeot dévoile la 9X8, l’hypercar de son retour en endurance (+ images)

Publié le 6 juillet 2021 à 15:06
Mis à jour le 6 juillet 2021 à 15:21
Peugeot Hypercar 9X8 (2022)

Peugeot lève le voile sur la 9X8, sa nouvelle hypercar de combat pour son retour en WEC, le Championnat du monde d’Endurance, et les 24 Heures du Mans en 2022.

Propulsée par une motorisation hybride et dotée d’une transmission intégrale, la Peugeot 9X8 s’inscrit dans la stratégie de la Neo-Performance développée par la marque au lion, qui vise à proposer une performance plus vertueuse et responsable, aussi bien sur les véhicules de production qu’en compétition.

Une appellation qui convoque l’héritage et se projette vers le futur

Cette convergence inédite des travaux des équipes de Peugeot Sport et de Peugeot Design a été mise en œuvre pour donner naissance à ce nouveau prototype au look de « batmobile », successeur des célèbres Peugeot 905 et 908 victorieuses aux 24 Heures du Mans en 1992 et 1993, et en 2009. Le 9 figurant dans son nom est un hommage à ces deux machines de l’extrême. Le X évoque les technologies de la traction intégrale (4 roues motrices) et de l’hybridation. Quant au 8, c’est le chiffre qui ponctue toutes les appellations contemporaines des modèles au lion.

Design et exécution sans précédent

« Peugeot oblige, le sketch qui a guidé notre travail représentait un félin prêt à bondir, explique Matthias Hossann, Directeur du design. « Cette attitude se traduit par une cabine qui pique un peu vers l’avant. D’une manière générale, la 9X8 reprend les codes esthétiques propres à la marque : c’est une voiture fine, racée, élégante, qui inspire émotion et dynamisme ».

Signature caractéristique de Peugeot, les trois griffes lumineuses des optiques avant et arrière ancrent pleinement la 9X8 dans la gamme. Le nouveau blason frappé de la tête de Lion est présent et rétroéclairé sur la face avant et sur les flancs de la voiture. Gris Sélénium rehaussé de touches contrastées de Kryptonite (un vert-jaune acide), les codes couleurs déclinés sur la carrosserie et à l’intérieur du cockpit font écho au nouveau label Peugeot Sport Engineered, initié avec les 508 et 508 SW.

Un cockpit à nul autre pareil

Le cockpit de la 9X8 surprend lui aussi, pour l’attention extrême que lui a consacrée l’équipe des designers. « Nous avons tenu à proposer une déclinaison tout à fait particulière du cockpit, souligne Matthias Hossann. « Jusqu’à présent, cet élément était très anonyme: simplement fonctionnel et générique, sans expression aucune de la marque. En y injectant nos couleurs et notre i-Cockpit, nous rafraîchissons cet espace. Cela devrait permettre aux spectateurs d’identifier immédiatement une Peugeot lorsque seront diffusées les images des caméras embarquées. »

Pas d’aileron arrière !

A l’extérieur, les jantes ponctuent des flancs épurés et nettement structurés. Les ailes sont ajourées, révélant la partie supérieure des pneumatiques. Les rétroviseurs eux-mêmes sont parfaitement intégrés, si bien qu’aucun obstacle ne semble s’opposer aux flux de l’air. A l’arrière, des éléments finement ciselés accueillent les trois griffes lumineuses des feux, qui encadrent un large diffuseur, surplombé de l’inscription We need no rear wing (« Nous n’avons pas besoin d’aileron arrière »). Introduit pour la première fois sur les Chaparral 2F lors des 24 Heures du Mans 1967, l’aileron arrière est ainsi remis en question, pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle.

« Le nouveau règlement Le Mans Hypercar (LMH) a été conçu pour que tous les vecteurs de performance classiques soient nivelés, explique Olivier Jansonnie, Directeur Technique du programme WEC de Peugeot. « C’est passionnant, car c’est à nous d’inventer, d’innover et de trouver des opportunités de générer de la performance hors des schémas classiques. Cela a été notamment le cas pour l’aérodynamique. Le règlement nous autorise à avoir un seul élément aérodynamique ajustable, sans qu’il soit précisé que ce doive être l’aileron arrière. Nos calculs et nos simulations ont démontré que nous pouvions être très performants sans aileron arrière. »

Un groupe motopropulseur Hybride

Sous le capot du félin, un V6 2,6 litres Bi-turbo de 680 chevaux (500kW) ouvert à 90°, dont la partie thermique sera installée à l’arrière. Le moteur/générateur électrique de 200kW sera, lui, placé à l’avant. La boîte de vitesses séquentielle à 7 rapports, ainsi que la batterie sont en cours d’assemblage, pour respecter le planning de validation au banc.

« Nous recherchons à la fois une fiabilité sans faille et une parfaite maîtrise de nos besoins en énergie, explique Jean-Marc Finot. « Le Mans, c’est un sprint de 24 heures qui peut se gagner ou se perdre sur un seul arrêt au stand. Les Hypercars (LMH) présentent un rendement énergétique exceptionnel, qui préfigure ce que nous retrouverons bientôt sur les voitures de série. C’est en ce sens que nous travaillons sur l’ensemble de la 9X8 : du groupe motopropulseur à l’aérodynamique, tout doit contribuer à l’hyper-efficience. »

Fiche technique

  • Catégorie : LMH (Le Mans Hypercar)
  • Longueur : 5000 mm
  • Largeur : 2080 mm
  • Hauteur : 1180 mm
  • Empattement : 3045 mm
  • Motorisation : Powertrain Peugeot Hybrid4 500KW (4 roues motrices)
  • Train arrière : Moteur thermique V6 2.6 litres bi-turbo ouvert à 90° de 500 kW (680 ch.) + transmission boîte séquentielle à 7 rapports Moteur/générateur électrique 200 kW + réducteur
  • Batterie : Haute densité, 900 volts co-développée par Peugeot Sport, TotalEnergies / Saft
  • Carburant & lubrifiants : TotalEnergies

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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