Godsil Manhattan (2017): le coupé au GNV se révèle

Après des années d'annonces et de teasers, le jeune constructeur américain Godsil dévoile enfin la Manhattan...enfin, presque, puisqu'il s'agit pour le moment d'illustrations en 3D. Comme promis, la marque présente un long et luxueux coupé dont le design néo-rétro est inspiré par les Rolls-Royce, Delahaye et surtout Duesenberg de la période Art Déco (entre-deux-guerres) selon Jason Godsil, fondateur et patron de la firme.
Godsil annonce une longueur entre celle d'une Rolls-Royce Wraith et celle d'une Phantom Coupé, soit autour de 5,50m, avec un empattement de 3,40m et quatre places à bord. Du capot interminable part un pare-brise qui fait le lien avec un arrière rappelant les bateaux et les "aéro-coupés" de l'époque si chère à Jason Godsil. Un toit vitré est disponible. Les portes s'articulent par l'arrière. Le pourtour de la calandre, les grands extracteurs des ailes avant ou encore les montants du pavillon se parent d'inox brossé. Les feux avant en "C" sont à LED, comme les blocs optiques arrière verticaux. Le coupé repose sur des jantes de 22 pouces. Le logo de la marque s'illumine en bleu au bas des ailes avant lors du démarrage.

Un V16 de 1.000ch au gaz naturel

L'une des principales originalités de la Godsil Manhattan est son moteur, un V16 13L à double arbre à cames en tête placé à l'avant et carburant au gaz naturel compressé, qui développe environ 1.000ch selon le constructeur. Là encore, l'inspiration est à chercher dans le passé. "Le V16 est le 'Saint Graal' des moteurs à combustion interne. Si peu ont été construits (essentiellement dans les années 1930-1940, NDLR) que la plupart des gens n'en ont jamais vu un", dixit Godsil.
Présentant la Manhattan comme "une voiture vitrine pour l'Amérique", Godsil dit avoir opté pour le gaz naturel du fait que les Etats-Unis en possèdent une des plus grandes réserves mondiales. "L'Amérique peut arrêter d'acheter du pétrole à des pays qui ne nous aiment pas beaucoup", peut-on lire dans le communiqué de la marque. Godsil souhaite utiliser la Manhattan pour promouvoir l'usage du gaz naturel encore timide dans l'industrie du transport. Le constructeur dit avoir tenté en vain de négocier avec les Etats américains et le gouvernement fédéral l'utilisation de certaines amendes payées par Volkswagen suite au Dieselgate pour développer son projet.
Godsil annonce d'ores et déjà avoir une quatre-portes, un SUV et une supercar à moteur central dans les cartons et se targue de les nommer selon des éléments iconiques de l'Amérique, de les construire aux Etats-Unis et d'utiliser du gaz américain. D'ici-là, attendons de voir rouler la Manhattan, pour laquelle aucune date de mise en production n'est encore indiquée.