F1 - Mercedes travaille sur ses soucis de graining

Mercedes travaille pour comprendre ses soucis de graining à Mexico. L'équipe n'avait pas anticipé ce problème.
Lewis Hamilton a remporté le titre à Mexico, mais Mercedes a
vécu un Grand Prix difficile. Hamilton a pris la quatrième place,
devant Valtteri Bottas, et ils ont pourtant bénéficié de l'abandon
de Daniel Ricciardo. Les deux pilotes avaient du graining sur leurs
pneus, des morceaux de gomme qui se détachent mais qui restent à la
surface, en formant des vagues.
« Nous n'étions pas les seuls à en souffrir, mais c'était
clairement pire que Ferrari et Red Bull, » explique Andrew
Shovlin, le responsable de l'ingénierie de Mercedes, dans une vidéo
publiée par l'équipe. « Cela provoque du sous-virage, on perd
de l'adhérence et les pilotes ont beaucoup de mal à maintenir leur
rythme. »
Mercedes cherche une solution : « Un gros travail est prévu
cette semaine pour comprendre cette situation. Nous avons avancé à
ce niveau, et j'espère que cela ne se reproduira pas. »
Ces soucis de graining ont obligé Lewis Hamilton à faire deux
arrêts et Valtteri Bottas trois, alors qu'ils ne devaient en faire
qu'un : « Les super-tendres étaient performants le vendredi, ils
n'avaient pas autant de graining que les autres composés et ils
n'avaient pas une dégradation rapide, » souligne Shovlin.
« Avant la course, nous pensions être en mesure de faire un
arrêt. La dégradation était plus forte vendredi, en fait les
conditions de piste étaient plus difficiles pour les pneus, même
s'il faisait un peu plus frais. Cette dégradation nous a contraints
à changer de stratégie et à faire plus d'arrêts. »
Les causes sont multiples
Quelle est l'origine de ces soucis de graining ? Mercedes avait
déjà des difficultés dans la course précédente, à Austin. L'équipe
a renoncé à utiliser ses roues controversées dans ces deux
épreuves, mais elle assure que ce n'est pas la source du
problème.
D'autres éléments peuvent provoquer le graining et l'altitude a pu
jouer un rôle. L'air moins dense réduit les appuis
aérodynamiques. Les équipes ont des ailerons braqués comme à
Monaco, ce qui produit autant d'appuis qu'à Monza. « Cela
signifie que la voiture glisse un peu plus, » précise
Shovlin.
Red Bull et Ferrari ont cependant mieux réussi à gérer leurs pneus
dans ces conditions. « Ils ont réussi à gérer leurs pneus
un peu mieux, » concède Shovlin.
Une situation totalement imprévue
La stratégie finalement adoptée par Hamilton montre que Mercedes
n'avait pas anticipé les problèmes. L'Anglais n'a même pas pu
prendre des pneus neufs pour son dernier relais.
Il a roulé en ultra-tendres, en super-tendres et à nouveau en
ultra-tendres durant le Grand Prix, sans utiliser les
hyper-tendres. La sélection de pneus de pneus de Mercedes
était très portée sur ces hyper-tendres et il n'avait plus
d'ultra-tendres neufs. Il avait utilisé son dernier train neuf en
Q2 et dans le premier relais de la course.
« Parfois, nous ne voulons pas utiliser des pneus plus durs en
qualifications, nous gardons (ce train) pour la course et nous
avons un train neuf, » explique Shovlin. « Mais la
sélection était très tendre et nous avons pu utiliser les
ultra-tendres en qualifications. »


