F1 - Une erreur a aidé Hamilton à gagner

Une erreur de réglage a finalement donné un avantage à Lewis Hamilton au restart à Spa. Sebastian Vettel pense qu'il était trop proche de l'Anglais.
Lewis Hamilton a dû résister à Sebastian Vettel au départ et au restart à Spa. Vettel a reconnu avoir mal géré le restart. Il était trop proche de Hamilton et une fois dans l'Eau Rouge, il hésitait entre rester au contact ou lever le pied, ce qui aurait pu le placer sous la menace de Valtteri Bottas et Daniel Ricciardo.
Cette situation est en partie le fruit d'une erreur de Hamilton. Il n'avait pas le bon mode sur son moteur et c'est ce qui explique pourquoi Vettel s'est autant rapproché.
« J'avais le mauvais réglage moteur donc à la relance, je n'ai pas autant accéléré que ce que j'espérais, » a expliqué l'Anglais à Sky Sports F1. « Il était juste derrière moi au premier virage, ça l'a gêné (...) et il était trop proche à la sortie du premier virage, donc il a dû lever le pied. Et en fait, c'était bien. »
« Dans la ligne droite (après La Source), j'ai un peu levé le pied pour qu'il reste à mon contact. S'il avait été plus loin, il aurait pu mieux accélérer et me doubler avec l'aspiration, et je ne voulais pas qu'il profite de ça. J'étais vraiment content de cette manoeuvre. »
Hamilton a levé le pied pour ne garder qu'environ 90% de l'accélération après La Source. Il a ensuite repris la pleine puissance. Au lieu d'avoir l'aspiration, Vettel a été un peu gêné et il a dû sortir du sillage de son rival : « Dans l'Eau Rouge, j'étais à fond et il n'avait pas la place pour garder le rythme idéal, donc il s'est mis à côté, » précise Hamilton. « C'était une belle bagarre. Après ça, c'était neuf ou 10 tours de qualifications. »
Vettel a eu un trop bon restart
Sebastian Vettel fait le même constat. Il voulait profiter de ses pneus plus tendres au restart, mais il n'a pas pu prendre la l'aspiration derrière Lewis Hamilton.
« Je savais que nous avions l'avantage dans les pneus, avec les ultra-tendres face aux tendres, surtout dans les premiers tours, » a précisé le pilote Ferrari en conférence de presse. « En sortant du premier virage, j'étais juste derrière Lewis. Ce n'était pas dur de le suivre, et c'était peut-être ça le problème. »
« La première partie de mon restart a été trop bonne. J'étais trop proche. Si c'était à refaire, je ferais différemment. Nous savons qu'ils ont une bonne vitesse de pointe en mode qualifications et au départ, donc après le départ je savais qu'ils étaient fort dans la montée, et je ne voulais pas être trop loin. C'est dur de trouver le bon équilibre. »
« Lewis a un peu levé le pied avant l'Eau Rouge, ce qu'il pouvait faire parce qu'il savait qu'il avait une très bonne vitesse de pointe. »
Après le restart, Vettel avait peu d'espoirs de prendre l'avantage: « Je n'avais aucune chance. Peut-être 50% de chances, 25%. C'était très difficile de le suivre dans le deuxième secteur, mais nous sommes restés proches et nous en avons profité dans le premier et le dernier secteur. »
« La voiture était très bonne. Nous n'avons pas fait de gros changements depuis Silverstone, ce qui montre que Silverstone était juste un mauvais week-end, mais nous avons amélioré la voiture, surtout en course. Nous étions à une seconde, ou presque, à Silverstone, donc ce sont de gros progrès. »
Mercedes a fait des choix qui ont fonctionné
Au delà de la gestion du restart, d'autres éléments sont entrés en jeu, notamment les pneus. Avec ses ultra-tendres, Sebastian Vettel avait l'avantage au restart... mais pas après selon Toto Wolff.
« Nous pensions que les pneus tendres seraient les plus performants pour les 12 ou 14 derniers tours, selon la longueur de l'intervention de la voiture de sécurité, » a expliqué le patron de Mercedes Motorsport à Sky Sports F1. « Les ultra-tendres étaient bien pour attaquer au restart, mais pas ensuite. Nous en avons beaucoup parlé. J'étais inquiet. James Vowles (le responsable de la stratégie) ne l'était pas et il sait ce qu'il fait, ou le muret des stands sait ce qu'il fait. Il était assez sûr de lui et il a eu raison. »
Les réglages de Hamilton ont aussi été utiles : « Nous avons renoncé à des performances dans le deuxième secteur en qualifications, » précise Wolff. « Nous avons opté pour des réglages meilleurs pour la course. Le manque d'appuis en qualifications nous a fait perdre du temps dans le deuxième secteur, pour avoir la voiture la plus rapide dans le premier et le troisième secteur. La décision s'est avérée bonne. Ferrari avait plus d'appuis et de traînée. »