F1 - Mercedes a-t-elle aidé Ferrari ?

Bernie Ecclestone a fêté ses 87 ans samedi, mais il n'a rien perdu de son sens de la provocation. Même s'il ne gère plus l'aspect commercial depuis le début de l'année, il reste un observateur avisé... et  il soupçonne Mercedes d'avoir aidé Ferrari. Il pense que l'équipe allemande, qui domine depuis l'introduction des groupes propulseur, a aidé Ferrari dans le développement de son moteur, afin d'avoir un rival sérieux et générer plus d'intérêt de la part du public.
« Les équipes ont un intérêt à affronter une équipe Ferrari performante, » a déclaré l'Anglais à La Reppublica. « C'est une chose de gagner face à Sauber, c'en est une autre de le faire face à une voiture rouge avec le cheval cabré. »
Mercedes a-t-elle aidé Ferrari ? « Personne ne le sait, sauf ceux qui l'ont fait... Cela a certainement été le cas à un moment sur le moteur. »
« Je ne sais pas, je dis que c'est peut-être arrivé par le passé, Honda l'a déjà fait. Si Mercedes a décidé de partager des technologies avec Maranello, je pense que c'est une bonne chose, mais nous avons déjà eu cette amitié entre deux équipes. Pour Stuttgart, le plus important en 2017 était de s'assurer que Red Bull n'ait pas le moteur le plus puissant, et que Ferrari soit assez rapide pour être un rival crédible. »

Le paddock n'y croit pas

Toto Wolff, le patron de Mercedes Motorsport, dément formellement une aide apportée à Ferrari. Il estime que son équipe prendrait un trop gros risque en assistant un rival si puissant.
« Je pense que nous connaissons les grenades que lance Bernie, elle a explosé dans le paddock de Mexico alors qu'il est à Londres, » s'est amusé Wolff, interrogé par Sky Sports F1. « Ce n'est pas vrai. Si on perdait le championnat après avoir fait ça, on se serait tiré une balle dans le pied. »
Red Bull, qui a un moteur Renault, serait l'une des principales victimes si la théorie d'Ecclestone était vraie. Christian Horner a du mal à y croire. Il pense en tous cas qu'il y a une alliance objective entre Ferrari et Mercedes pour influencer les règlements.
« Je dirais que c'est du Bernie tout craché, dans la façon dont il a mis cela en place, » a précisé le patron de Red Bull en conférence de presse à Mexico. « C'est sûr qu'il y a une relation très étroite entre Ferrari et Mercedes, dans leur façon de fonctionner dans les réunions, l'un des deux ne parlerait pas sans l'accord de l'autre. Donc il y a une dynamique. Ce n'est pas nouveau en Formule 1, et cela se reverra. »
« Est-ce que cela irait jusqu'à s'aider, cela ne nous concerne pas. Je n'en ai aucune idée. Je serais surpris, mais quand on voit Mercedes et Ferrari aujourd'hui, ils sont sur la même longueur d'ondes. »