F1 - Hamilton très inquiet pour le spectacle

Lewis Hamilton s'attend à des courses moins animées avec les nouvelles monoplaces. Il devient beaucoup plus difficile de suivre un rival.
Les nouvelles monoplaces ont plu aux pilotes cette semaine.
Elles sont plus belles et plus performantes, l'objectif fixé par le
nouveau règlement. Mais le spectateur a peut-être été oublié. Avec
plus d'appuis aérodynamique, l'effet de déventage est plus fort
derrière une voiture, avec des turbulences plus fortes, et suivre
une monoplace devient donc plus difficile. Comme il
l'avait exprimé en début de semaine, Lewis Hamilton est
très inquiet pour les dépassements.
« Les voitures sont plus rapides mais c’est plus dur de
suivre, il y a plus de turbulence derrière ces voitures, » a
expliqué l’Anglais à The Australian. « On perd l’adhérence à
l’avant et (...) la voiture ne peut pas se rapprocher suffisamment.
Ce n’est pas facile (de doubler). »
« J’espère que la course sera fantastique (à Melbourne), mais
ne retenez pas votre souffle. »
Les décisions vont-elles dans le bon sens ?
Contrairement aux changements de 2009, les nouveautés du
règlement n'ont pas été pensées pour faciliter les dépassements.
Lewis Hamilton pense que les mauvais choix ont été faits à ce
niveau, en imposant même l'inverse de ce qu'il fallait pour
favoriser le spectacle.
« Les turbulences sont facilement deux fois plus fortes quand
on est derrière une voiture, donc le problème est deux fois plus
gros, » a précisé Hamilton à Crash.net. « Ca amplifie le
problème que nous avions déjà. »
« J’en avais parlé avec les ingénieurs, le problème est
exactement le même qu’avant. Nous avons tous ces appuis donc il
faut plus d’adhérence mécanique. Nous avons besoin de plus
d’adhérence avec ces gros pneus et de moins d’appuis, mais on a
fait l’inverse. »
Des sensations « irréelles » dans les monoplaces
Si les spectateurs risquent de voir des courses moins animées,
les pilotes eux, prennent plus de plaisir avec les nouvelles
monoplaces. Lewis Hamilton atteint des niveaux qu'il n'a jamais
connus.
« Je n’ai vraiment jamais roulé si vite en Formule 1, »
sourit l’Anglais, interrogé par Reuters. « Nous sommes à fond
dans les virages, ça n’a jamais été comme ça. J’espère que ça va
séparer les hommes des garçons. »
« En fait, on est plus lent en ligne droite mais on peut
entrer dans les virages plus tard et plus franchement, on peut
reprendre les gaz plus vite, on peut prendre les virages à fond
facilement. »
« C’est assez irréel. C’est incroyable. J’enchaîne les
virages... je suis comme un enfant sur des montagnes russes parce
que c’est bien mieux qu’avant. Mais pour ce suivre, ce n’est pas
bon. »
Cet aspect physique donne un espoir pour le spectacle. Nico
Rosberg, venu assister aux essais mercredi, estime que des pilotes
pourraient perdre des victoires à cause de la fatigue, et
Romain Grosjean pense que les pilotes feront plus d'erreurs.


