F1 - Les pénalités sont-elles assez constantes ?

Red Bull s'est étonnée que Max Verstappen soit pénalisé pour avoir coupé le premier virage à Mexico, mais pas Lewis Hamilton. La question fait débat.
Les polémiques sont nombreuses après les pénalités du Grand Prix
du Mexique. Red Bull a concentré ses critiques sur Sebastian Vettel, après la pénalité de cinq
secondes de Max Verstappen, pour avoir coupé le premier virage et
obtenu un avantage, et celle de 10 secondes de l'Allemand, à qui
les commissaires reprochaient de s'être décalé au freinage face à
Daniel Ricciardo, ce qui est interdit depuis Austin.
La manque de régularité dans les décisions fait également
polémique. Dans le premier tour, Lewis Hamilton a coupé le même
virage que Max Verstappen, sans recevoir de pénalité. Max
Verstappen ne comprend pas pourquoi il a été le seul à recevoir une
sanction dans son incident avec Sebastian Vettel.
« Je pense que c'est assez similaire à ce qu'il s'est passé au
premier virage, » a déclaré le pilote Red Bull à Canal + Sport
après l'arrivée. « Lewis a coupé et il a eu un énorme
avantage. »
Il pense même que Nico Rosberg a eu un avantage en passant dans
l'herbe après leur contact du premier virage: « Rosberg a
aussi coupé quand on s'est touchés, il a eu un avantage et il n'a
pas été pénalisé, » estime-t-il. « Quand je suis revenu
sur la piste, j'étais à la même distance avec Vettel. S'ils de
donnent pas une pénalité au début de la course, ils ne devraient
pas en donner à la fin de la course non plus. »
Daniel Ricciardo partage l'opinion de son équipier, même s'il
estime que sa pénalité est justifiée : « Max a coupé la
chicane, il a eu une pénalité, c'est normal, mais Lewis l'a fait au
début de la course et il n'a pas eu une pénalité, donc pour moi ça
ne va pas, » a précisé l'Australien sur Canal +
Sport. « Il aurait dû avoir une pénalité aussi. Si vous
faites une erreur, vous devez en payer le prix. »
Helmut Marko, le conseiller spécial de Red Bull, est totalement du
même avis : « Nico Rosberg et Lewis Hamilton méritaient
aussi d'avoir des pénalités, » a-t-il précisé sur Canal +
Sport. « Ils ont quitté la piste, ils ont pris un avantage et
ils n'ont pas rendu la place. »
Hülkenberg pense que Hamilton devait être pénalisé
Nico Hülkenberg s'est également étonné de cette situation. Il
estime lui aussi que Lewis Hamilton méritait une pénalité pour son
virage coupé.
« C'était très étrange avec Lewis au départ, » a déclaré
le pilote Force India à Motorsport.com. « Je veux dire que si
ça, ce n'est pas gagner un avantage, alors je ne sais pas ce que
c'est. S'il y avait eu des graviers ou un mur, il aurait eu de gros
soucis. Donc je ne sais pas, on dirait qu'ils ont tordu le
règlement. »
Lewis Hamilton a pu augmenter son avance sur Nico Rosberg en
coupant ce virage. Il estime pourtant qu'il n'a pas gagné
d'avantage, puisqu'il a fait un plat sur un pneu et que sa position
n'a pas changé par rapport à ses rivaux : « J'avais un
énorme plat sur un pneu donc ce n'était pas un avantage, mais je
pense que j'étais en tête en passant (dans l'herbe) et que j'étais
en tête en en sortant, donc je ne crois pas (que j'ai eu un
avantage), » a-t-il précisé en conférence de presse après
l'arrivée.
Le seul avantage obtenu, celui d'une plus grande avance, a
immédiatement été gommé par l'intervention de la voiture de
sécurité. Alain Prost pense que cet élément a pu jouer dans la
décision des commissaires.
« Il ne faut pas juger en fonction des pilotes, » a
indiqué le quadruple champion du monde sur Canal + Sport.
« Est-ce qu'il y a une règle, ou est-ce qu'il n'y a pas de
règle ? Au départ, Lewis Hamilton se loupe, ou en tous cas il
freine peut-être un peu tard, et il prend un avantage. C'est vrai
qu'il y a le Safety Car tout de suite, donc il ne bénéficie plus de
l'avantage. Mais quand même... »
Pour lui, les deux incidents sont différents : « Tout le
monde a un peu raison et tout le monde a un peu tort, »
analyse-t-il. « C'est là où c'est compliqué. Ces règles
vont devenir de plus en plus compliquées. C'est vraiment un cas
d'école cette course. L'avantage (de Hamilton), il est là. S'il y
avait un mur, Hamilton serait sorti de la route. C'est un peu
compliqué. Même dans le cas de Rosberg ça peut être tendancieux,
parce qu'il coupe aussi. Mais il est poussé par Verstappen. Le
jugement des commissaires est extrêmement compliqué. »
« Par contre, dans un cas d'une lutte pour une troisième place
comme avec Vettel, là (Verstappen) ne prend même pas la corde, il
va tout droit, il ne perd pas immédiatement son avantage, ça ce
n'est pas acceptable. »


