F1 - Les limites sur les radios très critiquées

Lewis Hamilton et Fernando Alonso s'interrogent sur l'intérêt des limitations sur les radios après avoir eu des problèmes sans pouvoir les comprendre à Bakou.
Kimi Räikkönen Lewis Hamilton, Fernando Alonso ont eu des soucis
pendant le Grand Prix d'Europe. Ils ont demandé des informations à
leurs équipes mais en raison des limitations imposées sur les radios cette
année, ils n'ont pas pu avoir de réponses.
« Qu'est ce que c'est les mecs ? » a demandé
Hamilton par radio, quand il avait des soucis de déploiement de
l'ERS. « Je regarde mon p***** d'écran toutes les cinq
secondes pour trouver quel est le bouton dans la mauvaise
position. »
Quand Räikkönen a demandé une information à son tour, Ferrari lui a
répondu qu'il était interdit de lui en parler. « Bien sûr
que si, vous pouvez dire oui ou non ! » a lâché le
Finlandais.
Fernando Alonso n'a de son côté pas pu avoir d'informations sur son
problème de boîte de vitesses. Il s'interroge sur les bénéfices de
ce règlement. Le but était de redonner le pouvoir au pilote mais
sans information, il pense qu'il est impossible de prendre ces
décisions.
« Ils nous donnent un vaisseau spatial à piloter, avec la
technologie que nous avons, et maintenant nous n'avons aucune
information, » a déploré l'Espagnol auprès de Reuters.
Hamilton critique aussi ce règlement: « Je ne vois pas
l'intérêt, » a-t-il déclaré à Sky Sports. « La FIA a
rendu la Formule 1 très technique. Il y avait probablement 100
positions différentes sur le bouton, au moins 100, 200. Je n'avais
aucun moyen de savoir, peu importe tout ce que j'avais appris.
C'est dommage de ne pas avoir pu me battre. Je voulais me
battre. »
« Si j'avais pu résoudre la situation sur la puissance,
j'aurais pu faire partie du spectacle et revenir sur ceux de
devant. Ca n'a pas été le cas et c'est comme ça. »
Hamilton a même jugé la situation « dangereuse »
puisqu'il n'était pas concentré sur le pilotage : « Je
regardais mon volant, tout simplement, pendant une grande partie du
tour, » déplore-t-il. « Dans toute la ligne droite je
regardais juste mon volant. »
Il estime que les restrictions sont trop fortes : « Les limitations
sur les radios, d'après ce que je sais, étaient censées limiter les
aides pour le pilote, » a indiqué Hamilton à Autosport. « Ce
n'était pas une aide pour le pilote, c'était un problème technique.
»
Rosberg et Hamilton ont eu le même problème
Chez Mercedes, le problème a affecté les deux pilotes. Lewis
Hamilton a mis du temps à corriger le problème mais Nico Rosberg a
pu le résoudre plus vite.
« Nico était dans la meilleure situation parce qu'il avait
fait un changement de réglage juste avant, ce qui l'a amené dans la
bonne direction, donc il lui a fallu la moitié d'un tour pour
repasser sur le bon mode, » a précisé Toto Wolff, le patron de
Mercedes Motorsport, au site officiel de la F1. « Lewis,
puisqu'il n'avait pas pris cette route, a mis du temps à
comprendre, environ 12 tours, et évidemment ça a affecté sa
course. »
« Pour le moment nous ne savons pas ce que ça lui a coûté sur
la course, nous analyserons ça à l'usine, mais d'après ce que nous
avons vu je l'estimerais à 0,2sec au tour. Mais Lewis a dû le
sentir encore plus, parce qu'aux virages 2 et 3, où on s'attend à
avoir le plus de puissance, il n'en avait tout simplement pas, donc
inconsciemment ça devait paraître un peu plus. »
Mercedes n'a pas pu bien préparer la course, ce qui a mené à ces
problèmes : « Les réglages étaient mauvais parce que nous
avons eu un vendredi chaotique, pendant lequel nous n’avons pas pu
faire les configurations comme nous l'aurions dû, donc tout était
pré-réglé de la mauvaise façon et ça a commencé à se voir un peu
plus tôt sur la voiture de Lewis que sur la voiture de Nico, »
explique Wolff. « Trois tours avant. »


