L'humeur du GP : la vraie normalité

Publié le 12 avril 2015 à 12:25
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 04:09
L'humeur du GP : la vraie normalité

Avant et après chaque GP, Sport Auto.fr se laisse aller à une humeur très personnelle. En Chine, tout est redevenu normal, en piste et... en dehors.

Une saison met toujours du temps à se décanter. Tout le monde n'est pas prêt au même moment, il faut plusieurs grands prix pour que le vrai potentiel d'une monoplace s'exprime, il faut se mettre à l'abri des inévitables impondérables... C'était encore le cas cette année. Car Mercedes avait trop dominé en Australie : 1,3 seconde en qualif et 34 secondes en course. Puis, juste derrière, Mercedes avait trop régressé en Malaisie : battue bizarrement par Vettel et Ferrari. La vérité ne pouvait être qu'au juste milieu. C'est ce à quoi nous avons assisté en Chine.
Avant la Safety Car, Ferrari était partie pour finir à 20 secondes, un écart plus crédible que les 34 de Melbourne. Et encore Vettel n'attaquait plus à la fin. La dégradation des pneus était bonne sur les monoplaces rouges et, sur les Mercedes, pas aussi mauvaise qu'en Malaisie. Les vitesses de pointe du Mercedes ont à nouveau fait parler la poudre. La victoire de Vettel était inespérée à Sepang, tant mieux qu'il ait pu inscrire à la première occasion. Mercedes a pris une leçon et en a tiré les conséquences. Ce fut parfois un peu théâtral sur la forme mais sur le fond, tout a été remis en place. Il y a, pour Ferrari, 7 dixièmes à trouver en configuration qualifications et 4 en course. Maintenant que tout est clair, la course au développement va démarrer. Mercedes a déjà pris de l'avance avec son nouvel aileron avant et arrière en Chine. On attend la réaction de Maranello. Si les premières évolutions sur la SF15-T fonctionnent, il y aura match sur quelques courses. Si elles ne donnent pas d'entrée entière satisfaction, Mercedes ne sera pas rejoint. A moins de se tirer une balle dans un pneu.
 

Tant mieux que l'animosité Hamilton/Rosberg reprenne

L'autre normalité retrouvée en Chine est la tension entre Hamilton et Rosberg. Après la haute intensité atteinte en 2014, l'hiver avait calmé tout le monde. 2015 avait commencé sur fond de politesse feinte, Rosberg apparaissant très effacé. En piste, il est dominé comme en début de saison passée, sauf que Lewis n'a cette fois pas abandonné. Il caracole donc en tête. Mais cette fois, Nico s'est réveillé. En qualifications, il a frôlé la pole position et a montré publiquement qu'il s'en voulait.
En course, l'Allemand a, à la radio, demandé à son écurie de prévenir Hamilton d'arrêter de jouer au chat et à la souris avec lui, et à l'arrivée, il a tiré à boulets rouges sur son équipier, le prenant à témoin en conférence de presse. Le duel va pouvoir recommencer. La réaction de Rosberg est exagérée mais elle compense son effacement du début de saison. Il n'est pas là pour servir de plantes vertes et il le montre à nouveau, mais Hamilton n'est pas là non plus pour l'aider et il l'a prouvé en course. C'est un vrai duel que l'on attend. L'intérêt de 2015 tient grandement à cela. Tant mieux donc que l'animosité reprenne. C'est plus logique, naturel et finalement normal. Comme tout le reste désormais.

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