F1 - Villeneuve veut une F1 plus extrême

La Formule 1 n'est plus considérée comme étant assez spectaculaires et de gros changements sont envisagés pour 2017, même si une grande partie a été abandonnée. Pour Jacques Villeneuve, le règlement des groupes propulseurs nuit à l'image de la F1, avec des technologies qui ne sont pas assez extrêmes.
« La F1 tente d'être tout à la fois, et c'est la mauvaise approche, » a déclaré le champion du monde 1997 à CNN. « Elle tente d'être une voiture d'endurance, c'est une forme d'hybride... et la technologie hybride pèse environ 100kg, ça fait quatre secondes au tour. Ce n'est pas de la F1, ce n'est pas extrême, ça n'a pas de sens. »
« La F1 doit être extrême, inaccessible, stupide, folle, c'est ce qu'elle a toujours été. C'est un laboratoire où le ciel est la limite. Il y a beaucoup de choses qui rendent la F1 beaucoup moins attirante pour le public. Pas mal de choses comme le DRS. »

Villeneuve voulait rouler en Formule E

Même si Jacques Villeneuve critique les artifices en F1, il a rejoint la Formule E, le premier championnat de monoplaces électriques, où de nombreux éléments artificiels sont présents, comme un bouton offrant plus de puissance aux pilotes qui récolent le plus de votes sur internet. L'interview a été publiée la veille de son départ de Venturi, mais il défend l'approche différente de la Formule E.
« La Formule E n'est pas là pour remplacer la F1, » souligne-t-il. « Ce n'est pas l'objectif et ça ne doit pas l'être. La Formule E et la Formule 1 sont deux mondes séparés. »
« Si je passais directement de la Formule 1 à la Formule E, je serais peut-être déçu, je ne sais pas. On ne peut pas comparer la Formule E avec (la F1) parce qu'en 2006 (sa dernière saison), c'était l'une des périodes où les F1 étaient les plus rapides. Les vitesses de passage en courbe étaient impressionnantes, la puissance n'était pas trop mauvaise. Il ne faut jamais comparer une voiture électrique à une voiture à essence poussée à la limite, ça ne sert à rien. »
Villeneuve souhaitait reprendre la compétition: « Je n'ai jamais pris ma retraite, » précise-t-il. « J'ai toujours disputé des courses. J'ai toujours été un compétiteur au fond de moi. »
« Je regardais les courses et ça m'ennuyait un peu de ne pas en faire partie. Il y a eu un contact rapide avec Venturi et ils m'ont appelé pour me dire qu'ils voulaient faire un test au Paul Ricard. »
« J'ai sauté dans la voiture et j'ai fait un test de 30 tours dans la voiture de Stéphane Sarrazin, c'était la première fois que j'utilisais le baquet de quelqu'un d'autre. J'ai emprunté une combinaison à Patrick Lemarié, notre pilote d'essais chez BAR. Elle était moisie, elle sentait mauvais, mais ça a rendu les essais marrants et ça s'est bien passé. Deux jours après, le contrat était signé. »