F1 - Silverstone craint de perdre sa course

Silverstone craint de perdre sa course en raison de difficultés financières l'an prochain, malgré un contrat jusqu'en 2026. L'avenir n'est pas assuré.
L'avenir du Grand Prix d'Italie est incertain en raison des difficultés financières de Monza. Celui de Grande-Bretagne est également menacé.
Silverstone a un contrat jusqu'en 2026 mais une option existe pour mettre fin à l'accord l'an prochain. Le circuit a des difficultés financières et il va payer sa présence au calendrier cette année en retard. Bernie Ecclestone, le gestionnaire commercial de la F1, a accepté de repousser le paiement à l'an prochain.
L'épreuve a besoin d'une lettre de crédit des banques pour avoir le budget pour l'édition 2016, qu'elle pourrait ne pas avoir puisque les recettes de la billetterie couvrent difficilement le prix de la course.
« Puis-je garantir l'avenir ? » s'interroge Patrick Allen, le manager du circuit, dans le Daily Telegraph. « Non, je ne peux pas. »
« Est-ce que je peux mettre la main sur le cœur et dire à M. Ecclestone "Ne vous inquiétez pas, votre argent est assuré pour les 10 prochaines années ?" Non, je ne peux pas... Abandonner le contrat serait triste pour Silverstone, ça serait triste pour les sports mécaniques et ça serait très triste pour la Grande-Bretagne. »
La hausse des prix est dure à assumer
L'équation semble insoluble pour Silverstone. Selon le Daily Telegraph, le coût pour accueillir le championnat est de 16 millions de livres (21,5 millions d'euros) par an.
Le circuit a des avantages, puisque ce tarif est environ deux fois moins élevé que pour certaines épreuves, et il conserve aussi la moitié des revenus issus des hospitalités louées à des entreprises, alors que les autres Grands Prix y ont rarement droit.
Silverstone a cependant le désavantage de ne pas avoir de financement public. La hausse du prix d'accueil est d'environ 5% par an. Il est impossible de compenser cela sur le prix des places, la principale source de revenus.
« Si vous faites monter le prix, vous avez moins de gens, » précise Patrick Allen. « Ca devient plus cher chaque année et il y a une capacité d'accueil limitée sur le circuit. Donc ça devient clairement de plus en plus dur. »