F1 - Les super-durs ne devraient jamais servir

Les pneus super-durs n'auront pas vocation à être proposés aux pilotes. Pirelli a également voulu maintenir des noms précis pour chaque type de pneus.
Les pneus étaient trop durs la saison dernière. Pirelli a pour
mission de générer des courses à deux arrêts mais les huit
dernières épreuves de la saison 2017 ont vu un seul passage aux
stands pour les leaders. Des mesures ont été prises pour
corriger la situation, qui nuit au spectacle. Pirelli aura un
nouveau type de pneus cette année, l'hyper-tendre (rose), et les autres types de
pneus seront un cran plus tendres. L'hyper-tendre sera donc deux
crans plus tendres que l'ultra-tendre (violet), le type de pneus le
plus tendre jusque là.
A l'autre bout de la gamme, Pirelli a ajouté un autre type de
pneus, le super-dur (orange), qui reprendra les caractéristiques du
dur de l'an dernier. Ce choix a étonné puisque ce pneu était
considéré trop dur : il n'a été proposé qu'à Barcelone... et n'a
été utilisé par aucun pilote en course. Avec des pneus plus tendres
cette année, la présence du super-dur peut paraître inutile.
Pirelli confirme n'avoir en fait aucune intention de les
utiliser.
« Nous n'allons pas utiliser les super-durs, mais nous
voulions l'homologuer pour l'avoir en secours, » a expliqué
Mario Isola, le responsable de la compétition automobile de
Pirelli, à Reuters. « Nous voulons le garder dans la gamme
parce qu'il si nous sous-estimons le développement des voitures,
nous aurons peut-être besoin de faire un pas dans l'autre
sens. »
« Si à Barcelone nous comprenons que les pneus durs se
dégradent trop, nous pourrons lancer les super-durs à Silverstone
ou Suzuka. Mais sincèrement, c'est assez peu probable. »
Deux arrêts et un besoin de précision
Comme chaque année, Pirelli est en quête du bon équilibre entre
dégradation, une contrainte posée par le championnat pour assurer
le spectacle, et performance. Le but est d'avoir des courses à deux
arrêts, pour que les pilotes puissent attaquer sans trop endommager
les pneus.
« Pour une course à trois arrêts, il faut des composés qui se
dégradent très vite, » souligne Isola. « Une dégradation
très élevée ne plaît pas aux pilotes... quand ils attaquent, le
pneu perd en performance. Nous pensons que deux arrêts est le
bon compromis. »
La gamme de pneus comportera désormais six types de pneus, et
autant de noms et de couleurs. Pirelli disposera d'une gamme plus
large pour choisir les trois types de pneus amenés à chaque course,
mais cela pourrait apporter de la confusion. Pirelli a envisagé de
masquer les caractéristiques réelles des pneus et d'amener des
pneus nommés « durs », « médiums » et
« tendres » à chaque course, mais le manufacturier y a
renoncé.
« Nous en avons discuté en interne et nous sommes arrivés à la
conclusion que cela ne donnerait pas le bon message, parce que cela
donnerait l'impression d'utiliser les mêmes composés à chaque
course, » a précisé Isola selon FanaticF1. « Nous voulons
expliquer aux spectateurs qu'il faut des composés plus tendres à
Monaco, et des composés plus durs à Silverstone. »
« Les spectateurs ne sont pas idiots et ils comprennent les
trois couleurs à chaque course. »


