F1 - Le GP de France veut devenir « attractif »

Le Grand Prix de France vise un public international, en mettant en avant sa localisation, sur la Côte d'Azur.
Le Grand Prix de France sera au calendrier pour la deuxième
année consécutive. La course a été un succès populaire l'an dernier
mais l'épreuve cherche désormais à séduire un public plus
international. Eric Boullier, devenu conseiller de l'organisation il y a quelques
mois, veut que la course du Castellet devienne un événement dans le
calendrier.
« Évidemment, la première année est assez simple, parce que les
gens sont heureux de voir un nouvel événement, mais la deuxième
année, il faut améliorer l'expérience, » explique l'ancien patron
de Lotus et McLaren en F1. « On peut pas se dire que les gens venus
l'an dernier seront encore présents. Sans développement, ils
choisiront une autre course ou un autre événement. Nous devons
viser de nouveaux consommateurs et nous devons créer quelque chose
de différent. »
« Ce sont des objectifs à moyen et à long terme. Nous voulons faire
du Grand prix de France l'un des événements les plus attractif du
calendrier. Nous voulons que ce soit un événement phare pour les
fans de F1 partout dans le monde. »
« Cela nous aidera à atteindre l'objectif de prolonger notre
contrat avec la Formule 1, une chose que nous avons toujours
voulue. »
Une course tournée vers la Côte d'Azur
Pour faire du Grand Prix de France une expérience unique, Eric
Boullier et l'équipe qui l'entoure met l'accent sur l'identité de
l'épreuve, sur la Côte d'Azur.
« C'est bien de toucher un public, mais il faut s'assurer que
le message est compris, et pour nous, ce message est notre
lieu, » indique Boullier. « La course est programmée
juste avant les vacances d'été, donc nous voulons faire vivre
l'ambiance de la Côte d'Azur et je pense que nous avons vraiment
apporté cette ambiance sur la piste et dans le paddock. »
« Nous voulons garder cette French touch et cette expérience
culturelle. Nous voulons que les gens qui assistent à la course
profitent de l'ambiance de la Côte d'Azur, de la nourriture, du
vin, de la musique. C'est un avant-goût de l'été avant que les
vacances commencent vraiment. »
Des efforts ont été faits pour atteindre cet objectif : «
Cette année, nous avons lancé une campagne de publicité
internationale, ce que nous n'avions pas fait l'an dernier, et qui
cherche à donner une identité forte à la course, » précise
Boullier. « Nous espérons également que les gens en auront pour
leur argent. Nous avons des concerts tous les jours, avec des DJ
connus partout dans le monde, et nous avons deux "zones villages",
le "Village Sud" qui reproduit un village typique du sud de la
France, et le "Village Retour Vers le Futur", qui proposera des
voitures historique et des simulateurs, ainsi que des
démonstrations de la mobilité future. »
« Nous aurons également plus d'activités en piste. En plus de la
Formule 1, 2 et 3 et de la Porsche Supercup, nous ajoutons la
Renault Clio Cup au programme. »
Les bénéfices sont réinjectés dans la course
La course est financée par la Région Sud et par plusieurs
départements et métropoles qui la composent. Il n'y a donc pas
d'actionnaire réclamant un bénéfice direct. Les organisateurs du
Grand Prix de France peuvent ainsi réinjecter leurs bénéfices dans
le fonctionnement de l'épreuve.
« Je pense que l'équilibre se trouve entre de l'investissement
pour l'avenir et la couverture des coûts pour le fonctionnement du
Grand Prix lui-même, qui sont substantiels, » souligne
Boullier. « Nous avons la chance d'être, pour le dire
simplement, une entreprise publique, ce qui signifie que nous
n'avons pas l'obligation de faire des profits. Evidemment, nous ne
pouvons pas avoir de pertes, mais nous pouvons dépenser ce que nous
avons. Cela signifie que chaque centime de recette sera réinvesti
dans la course, pour rendre l'expérience aussi bonne que
possible. »
Un rapport du cabinet Deloitte a montré que la course a eu des
retombées positives sur la région, avec 600
emplois à temps complet créés des retombées estimées à 78 millions
d'euros, pour des dépenses de 14 millions d'euros.
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