F1 - Les idées d'Alonso pour le spectacle

Fernando Alonso veut un développement plus libre, quitte à pénaliser les petites équipes. De meilleures performances pourraient pourtant nuire au spectacle.
Les équipes débattent énormément des règlements pour l'avenir de la Formule 1, afin
d'améliorer le spectacle et les performances. Pour Fernando Alonso,
il est capital de donner plus de liberté aux équipes. Cela est
cependant souvent bridé puisqu'une plus grande liberté implique de
plus grosses dépenses, ce que les petites équipes ne peuvent pas
suivre. Le développement est donc limité, l'utilisation des
souffleries encadrée et les essais peu nombreux.
« (Il faut) des moteurs plus gros, plus de puissance, plus d'aéro,
plus de liberté donnée aux équipes pour le développement et plus
d'essais, » a détaillé l'Espagnol à AUTOSPORT. « Je pense
que la F1 était comme ça il y a 10 ans peut-être. Je sais que
parfois c'était plus coûteux, ce dont je doute parce que maintenant
la technologie des simulateurs et d'autres technologies augmentent
les coûts. »
« Si certaines équipes ne peuvent pas se permettre de faire
des essais, c'est leur problème, c'est la nature du sport. Le Real
Madrid peut acheter certains joueurs et d'autres équipes ne peuvent
pas. Ils ne vont pas s'excuser pour ça. En F1 il y a toujours le
besoin de protéger les petites équipes et parfois si elles ne
peuvent pas faire d'essais, elles ne peuvent pas faire
d'essais. »
Les bons éléments sont durs à trouver pour le spectacle
Faut-il autoriser plus de développement pour améliorer le
spectacle, quitte à augmenter les écarts avec les équipes les moins
riches ? Il reste à savoir si des monoplaces plus rapides offriront
réellement des courses plus intéressantes, alors que l'histoire de
la F1 montre que le spectacle est moins bon quand les performances
sont meilleures. Fernando Alonso juge cependant cela nécessaire
pour l'image du championnat.
« Le but est d'avoir une F1 rapide parce qu'en ce moment nous
avons une F1 lente, » estime-t-il. « Une F1 rapide
offrira un meilleur spectacle pour ceux qui regardent la
course. »
Felipe Massa s'est montré très prudent sur cet aspect, puisque certaines
mesures pourraient même compliquer les dépassements. Alonso concède
qu'il faut d'autres éléments pour avoir de bonnes
courses: « C'est difficile de savoir ce qu'il
faut, » reconnaît-t-il. « Si on regarde cette année, on a
peut-être une quatre ou cinq courses ou rien ne s'est passé et
ensuite, soudainement, deux courses spectaculaires, et rien n'a
changé. »
« Ce sont les mêmes voitures et les mêmes équipes. Même avec
le circuit, une année on voit une course ennuyeuse et l'année
suivante c'est spectaculaire. »


