F1 - Encore un problème pour Honda

Stoffel Vandoorne a eu un souci électrique sur son groupe propulseur ce mardi. Honda apportera une nouvelle versoin de son moteur dans la semaine.
Stoffel Vandoorne n'a pu rouler que dans les deux premières et
les deux dernières heures ce mardi à Barcelone. Entre les deux,
McLaren a dû remplacer le groupe propulseur en raison d'un souci
électrique. Un problème qui s'ajoute à ceux de la semaine dernière.
Les deux derniers jours avaient été encourageants mais auparavant,
le roulage avait été limité par une fuite d'huile le premier jour et une perte de puissance le deuxième.
« Dans la séance de la matinée, Stoffel a débuté un programme
d’essais extrêmement chargé pour aujourd’hui, » explique
Yusuke Hasegawa, le responsable du projet F1 et ingénieur en chef
de Honda. « Après 34 tours, nous avons détecté un problème
électrique sur notre groupe propulseur, qui est dans la même
version que la semaine dernière. Afin d’optimiser le temps en
piste, nous avons décidé de le remplacer et d’analyser le problème
avec le groupe propulseur hors de la voiture. Nous avons pu
reprendre notre programme dans l’après-midi, et Stoffel a bouclé 70
tours aujourd’hui. »
« Ca a encore été une journée difficile, mais encore une fois,
l’équipe a incroyablement travaillé pour que la voiture reprenne la
piste, et il nous reste trois jours pour recueillir plus de données
pour nos préparations avant le début de la saison. »
- Massa leader, McLaren et Renault souffrent
Vandoorne a pu faire un travail utile
Stoffel Vandoorne préfère retenir le positif. McLaren a réussi à
changer le groupe propulseur rapidement et il appris beaucoup de
choses sur la monoplace. Son programme portait sur une corrélation
des données aérodynamiques, les pneus, l'équilibre et le
comportement.
« Cette journée a vraiment été mitigée pour nous, »
reconnaît le Belge. « Avoir un nouveau problème sur le groupe
propulseur est évidemment frustrant pour tout le monde, mais
l’équipe a extrêmement bien géré ça et je suis satisfait que nous
ayons réussi à reprendre la piste cet après-midi. »
« Perdre du temps en piste n’est évidemment pas idéal, mais
une fois en piste, nous avons réussi à faire une grande partie de
notre programme en fait, et nous avons appris beaucoup de choses
sur la voiture aujourd’hui. Nous avons testé beaucoup de choses
différentes sur l’aéro, l’équilibre et les réglages, et nous avons
également passé en revue beaucoup de procédures et de comportements
de la voiture, auxquels il faut que je me prépare pour
l’Australie. »
« Ce ne sont pas des débuts parfaits pour la deuxième semaine
d’essais, mais vu le problème que nous avons eu, nous avons quand
même réussi à boucler un bon nombre de tours, et nous abordons la
journée de demain en espérant passer plus de temps en piste et
recueillir plus de données pour préparer Melbourne. »
McLaren a quand même recueilli beaucoup de données
McLaren assure que les problèmes n'ont pas eu de grosses
conséquences sur le programme. L'équipe reste satisfaite du travail
effectué.
« Même si perdre du temps en piste complique vraiment les
choses, je ne suis pas trop inquiet pour le moment, »
relativise Eric Boullier, le directeur de la compétition de
McLaren. « Notre objectif est de générer autant de données que
possible. Evidemment, un kilométrage moindre signifie moins de
temps pour comprendre et développer la voiture, et valider les
pièces, mais vu que tout est basé sur les simulations dans la
Formule 1 moderne, le plus important pour nous est de corréler les
données avec les chiffres des simulations à l’usine. »
Et même si les soucis de Honda montrent que ces simulations ne sont
pas forcément très pertinentes, Boullier reste confiant :
« Nous aimerions toujours en faire plus, mais d’après ce que
nous avons vu, nous sommes satisfaits d’avoir plutôt une
corrélation positive, en accord avec nos attentes, »
assure-t-il.
Il sait cependant qu’une meilleure fiabilité est obligatoire, et il
compte sur Honda : « La fiabilité sera la clé d’un
développement plus poussé pour nous rapprocher de la limite, et
nous travaillons étroitement avec Honda, qui analyse les soucis de
groupe propulseur et travaille dur sur ça pour améliorer notre
fiabilité, » explique Boullier. « Ce sont nos partenaires
et nous les soutenons, et il faut leur faire confiance pour qu’ils
règlent ces problèmes avant l’Australie. »
« Dans l’ensemble, à première vue, un nouveau problème de
fiabilité est naturellement frustrant, mais nous avons quand même
bouclé beaucoup de tours. Je salue les mecs dans les stands, qui
ont réussi à faire un changement complet de groupe propulseur en
moins de quatre heures, ce qui est vraiment impressionnant, et ça
nous a permis de faire des éléments utiles de notre
programme. »
Une nouvelle version du moteur Honda est attendue dans les
prochains jours : « Nous espérons que certains des problèmes
de groupe propulseur auxquels nous avons fait face seront résolus
avec la deuxième spécification du moteur que vous avons l’intention
de tester plus tard cette semaine, donc nous pouvons vraiment faire
mieux, » souligne Boullier.


