Grosjean : "on revient du fin fond du désert"

Présent sur les GP, Sport Auto ne se contente pas des communiqués de presse. On est allé voir Romain Grosjean pour savoir ce qu'il pense de sa qualification.
Romain, entre les hauts de 2013 et les bas de 2014, quel goût a cette neuvième place sur la grille de départ ?
"On avait tellement envie de revenir en Q3. C'était clairement l'objectif, et on l'a atteint. Personnellement, je visais plus la septième place. Je pense que je pouvais faire un poil mieux. Je n'ai pas réussi une fois à prendre le virage 1 correctement. Cela ne m'a pas aidé. Il ne faut pas être trop gourmand. On a fait énormément de progrès par rapport à l'année dernière. Chapeau à l'équipe vu les conditions passées et l'hiver difficile que l'on a eu. On revient quand même du fin fond du désert !"
Neuvième certes mais à 2,2 secondes des meilleurs...
"Oubliez Mercedes ! Ils dominent encore plus que l'an passé. C'est terrible. Finalement, on n'est qu'à 8 dixièmes de la troisième place et d'écuries qui ont deux ou trois fois notre budget. Il y a en fait 6 voitures que l'on peut aller chercher nous si on progresse."
Battre la Red Bull et Toro Rosso devant moi
Avec un moteur champion du monde, tous les regards sont maintenant tournés vers le châssis E23. Hier, la voiture avait l'air instable. Comment est-il vraiment ?
"Hier ? Je ne suis pas d'accord avec vous. Oui, la voiture glissait pas mal, mais même quand elle glisse, elle est reste contrôlable. Elle reste dans l'axe et la direction prise. Ce qui n'était pas le cas en 2014. C'est vrai que cela fait du bien de ne plus se poser de questions sur le moteur. Il est le moteur à battre. Le châssis est sain, on manque juste encore d'appui."
Comment la voiture fonctionne-t-elle en version course ?
"Hier, les relais étaient très bons. Je suis assez confiant pour me battre avec la Red Bull et Toro Rosso devant moi. Tout dépendra de la météo qui n'est pas annoncée très clémente. On annonce du froid et du vent."