Ne vous fiez pas à cette Coccinelle rétro : son secret lui permet de devancer une Porsche 911 GT3
Repêchée d'une casse californienne, cette Volkswagen Coccinelle restaurée par Knepper Bugs & More cache un cœur 100 % électrique mêlant Tesla et Porsche. Jusqu'où cette Cox apparemment sage peut-elle bousculer les références comme la 911 GT3 sur l'exercice du 0 à 100 km/h ?
Sur la file de droite, une vieille Volkswagen Coccinelle bleu pastel, chromes rutilants et bruit… inexistant. À côté, une Porsche 911 GT3 moderne, ailes élargies et aileron géant, symbole même de la sportive radicale. Au feu vert, tout le monde s'attend à voir la Cox disparaître dans les rétros de l'allemande, comme le veut la logique des fiches techniques et des clichés automobiles.
Sauf que cette Cox-là cache un secret très éloigné de ses 50 chevaux d'origine. Préparée par l'atelier allemand Knepper Bugs & More après avoir été récupérée à l'état d'épave dans une casse de Californie, cette Coccinelle à moteur Tesla est devenue une vraie grenade à retardement électrique. Tout a été repensé, du groupe motopropulseur à la suspension, au point que son chrono officiel fait rougir bien des supercars : 0 à 100 km/h en 2,9 s, plus vite qu'une 911 GT3.
Coccinelle à moteur Tesla : de la casse à la chasse aux GT3
À l'origine, cette Volkswagen pourrissait littéralement dans une casse de Californie, destinée à finir dépouillée de ses dernières pièces. L'équipe de Knepper Bugs et More l'a achetée, l'a renvoyée en Allemagne puis a vidé tout ce qui faisait sa mécanique d'époque. Le flat-four poussif, conçu pour environ 50 ch, a laissé place à un projet de restomod électrique bien plus ambitieux.
Extérieurement, la Cox reste pourtant très sage. Elle reçoit une peinture Marathon Blue soignée, des jantes Porsche classiques et une hauteur de caisse abaissée qui la posent un peu plus près du bitume, ainsi qu'un petit spoiler en carbone sur le capot arrière. Rien de criard, rien qui trahisse les plus de 600 ch prêts à catapulter cette Coccinelle électrique au niveau d'une Lamborghini Huracan.
Le cœur Tesla Model S et les organes Porsche de la Coccinelle électrique
Le moteur qui anime désormais la voiture vient de l'essieu arrière d'une Tesla Model S. Reprogrammé pour fonctionner à une tension plus élevée, il développe plus de 600 chevaux et 700 Nm de couple, soit presque trois fois la puissance de certaines compactes sportives actuelles. L'énergie est fournie par 17 modules de batterie issus d'une Porsche Taycan, tandis que la motricité passe par des arbres de transmission de Porsche 930.
Résultat, la fiche technique a de quoi bousculer l'ego des supercars. Le 0 à 100 km/h tombe à 2,9 secondes, quand une Lamborghini Temerario réalise l'exercice en 2,7 s et qu'une Porsche 911 GT3 actuelle demande 3,4 s. Sur une charge complète, cette Coccinelle à moteur Tesla parcourt environ 250 km, plutôt 100 km si l'on exploite en permanence tout son potentiel, alors que freins et suspensions proviennent en grande partie de Porsche 944, complétés par des éléments KW et Bilstein.
À bord de la Coccinelle à moteur Tesla, entre nostalgie et gros wattage
À l'intérieur, le contraste reste tout aussi savoureux. Le tableau de bord et le combiné d'instruments d'origine ont été entièrement restaurés, conservant l'ambiance simple des anciennes Coccinelle. Seuls quelques détails trahissent la mutation : deux sièges baquets Recaro empruntés à une BMW 2002 et un petit écran tactile qui remplace l'ancien levier de vitesses pour sélectionner marche avant, marche arrière ou position neutre.
Pour montrer que cette préparation va au-delà du simple run de drag, un proche de l'atelier a emmené la voiture sur un périple d'environ 8 000 km. Belgique, France, Espagne, Portugal, Luxembourg puis Afrique du Nord : la petite VW a enchaîné les étapes, preuve qu'une Coccinelle à moteur Tesla peut aussi voyager loin.


