Nouvelle Bugatti Tourbillon (2026) : immortalité, superlatifs et un V16 hybride de 1800 ch !

Publié le 20 juin 2024 à 22:15
Nouvelle Bugatti Tourbillon (2026) : immortalité, superlatifs et un V16 hybride de 1800 ch !

Bugatti lève le voile sur la Tourbillon, sa toute nouvelle hypercar mue par un démentiel moteur V16 hybride crachant... 1800 chevaux ! Faites connaissance avec la "petite soeur" de la Chiron gonflée aux superlatifs.

Après deux décennies d'une production rythmée par les Veyron et Chiron, l'heure est de nouveau à l'inédit chez Bugatti. Après des mois de teasing et autres clichés volés, la marque de Molsheim lève enfin le voile sur sa nouvelle création.
On ne parle guère ici d'une énième déclinaison de la Chiron pour des clients aux poches percées ou d'une "pistarde" à tirage très limité, mais bien d'un projet 100% nouveau.
Place aujourd'hui à la Bugatti du futur. Dénommée "Tourbillon", elle s'inscrit dans la lignée de ses grandes soeurs de ce début de siècle tout en faisant entrer la marque alsacienne dans une ère nouvelle : celle de l'hybridation.
Et qui dit nouvelle ère, dit parfois rompre avec certaines habitudes passées. Comme celle de nommer ses modèles en hommage à des pilotes de course. C'est ainsi que la nouvelle-venue se nomme "Tourbillon" en référence à une invention horlogère permettant de contrecarrer les effets de la gravité sur une montre pour une meilleure régularité de l'heure.
Ce sentiment d'intemporalité mécanique est souligné dans l'appellation mais aussi dans les techniques de conception et d'ingénierie privilégiés par Bugatti pour sa nouvelle invention.

Après les Veyron et Chiron, voici la Bugatti "Tourbillon"

La robe de cette nouvelle Bugatti a été façonnée autour de quatre éléments de design : la calandre en fer à cheval de Molsheim, la ligne Bugatti, l'arête centrale et la double division des couleurs.
La Tourbillon est dotée d'un certain nombre de technologies brevetées comme son aileron arrière ou un tout nouveau concept de diffuseur. La calandre façonne la partie avant de la voiture, sculpté pour favoriser l'écoulement de l'air destiné à nourrir le gourmand V16 hybride.
Le capot avant abrite un système de refroidissement, dirigeant l'air à travers et hors du capot avant tout en intégrant pour la première fois... un coffre entre ses radiateurs. Un détail qui semble anodin mais pour lequel Mate Rimac a dû se battre.
"Quand j’ai demandé aux ingénieurs de ménager un coffre, ils m’ont dit que c’était impossible", a déclaré le PDG de Bugatti à Sport Auto lors d'une visite exclusive de la future Tourbillon.
"Avec un V16, trois moteurs électriques, une batterie au centre de la voiture et derrière les passagers, où voulez-vous que l’on mette un coffre ?! Alors, j’ai examiné les vues fantômes, en traquant tous les espaces possibles. Et j’en ai trouvé. Entre les deux radiateurs avant, on pouvait faire quelque chose. De même, entre les surfaces extérieures et intérieures des portières, on a trouvé des zones creuses, qu’il était possible d’utiliser."

Bugatti Tourbillon : un intérieur conçu comme une montre suisse

Passées les portes dièdres électriques, l'habitacle de la Tourbillon s'inscrit au coeur de la volonté d'intemporalité de la marque. Les écrans numériques et tactiles sont absents au profit d'une technologie 100% analogique inspirée de l'orfèvrerie horlogère suisse.
La pièce maîtresse est un combiné d'instruments composé de plus de 600 pièces en titane et de pierres précieuses telles que le saphir et le rubis. Ce concept en "squelette", inédit dans l’automobile, ne pèse que 700 grammes. est fixé dans une configuration de volant à moyeu fixe.
La console centrale est un mélange de verre de cristal et d'aluminium dont les pièces sont anodisées et fraisées à partir d'un bloc de métal, tandis que les commutateurs moletés sont à la tête d'un mécanisme visible sous le verre de cristal.
Pour démarrer le nouveau V16 hybride, Bugatti a voulu en faire une véritable expérience physique avec une traction pour démarrer et une poussée pour s'arrêter. Le seul écran de la voiture (tout de même), capable d'afficher Apple CarPlay, ainsi que les données du véhicule - est complètement caché à moins que le conducteur ne le demande.

Bugatti Tourbillon : après le W16, un V16 hybride de 1 800 chevaux !

Après deux décennies à pousser toujours plus loin son W16 quadriturbo de 8.0 litres, Bugatti se réinvente à 100 % sur le plan mécanique. Si les 16 cylindres sont toujours sous le capot, mais disposés en V avec l'aide de Cosworth, les turbos disparaissent pour laisser place à un bloc entièrement à aspiration naturelle, chose rarissime à notre époque.
"Porsche était vraiment convaincu que la prochaine Bugatti devait être électrique", confie Mate Rimac à Sport Auto. "Bien sûr, le choix de l’électrique aurait été évident et facile pour moi [il est le fondateur de la marque portant son nom à la pointe de la conception d'hypercars électriques, ndlr.]. Nous en avons discuté dès 2019. Mais j’étais persuadé que ce n’était pas la bonne chose à faire pour Bugatti. Je voulais que l’on ressente l’émotion d’un moteur à combustion interne. Les clients veulent cette émotion."
Un moulin à aspiration, donc, mais avec tout de même une pointe d'électrification. On compte trois blocs électriques, deux sur l'essieu avant et un à l'arrière. La puissance totale de cet assemblage de 8,3 litres ? 1000 chevaux crachés du moteur à combustion et 800 des blocs électriques. Le total est vite fait : 1.800 équidés bien sentis, soit 200 de plus que la Chiron, et sans le moindre turbo !
Ne pesant que 252 kilos, ce nouveau bloc démentiel n'influence même pas le poids de la Tourbillon qui s'avère même... un peu plus légère que la Chiron à 1 993 kilos. De quoi emmener l'hypercar vers de nouvelles sphères en matière de performances. Bugatti annonce un 0 à 100 km/h en 2.0 secondes, un 0 à 200 km/h sous la barre des 5 secondes, un 0 à 300 km/h en-dessous des 10 secondes, et un 0 à 400 mètres avalé en moins de 25 secondes. Pour la vitesse de pointe, la machine sera limitée à... 445 km/h malgré un compteur affichant bien plus !
"Le groupe motopropulseur est sans doute la décision la plus importante que nous ayons eu à prendre", explique Emilio Scervo, le CTO (Chief Technical Officer) de Bugatti. "Nous avons envisagé toutes les options possibles : remodeler la W16, passer au tout électrique ou créer quelque chose d'entièrement nouveau. En fin de compte, nous avons choisi l'option la plus difficile, en créant un groupe motopropulseur à partir de zéro et en l'associant à un système de moteurs électriques, à une nouvelle génération de boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports et à bien d'autres choses encore."
Cerise sur le gâteau : en tant qu'hybride rechargeable, la Tourbillon peut rouler... 60 km en tout électrique et n’émet que 120 g de CO2/km. De quoi faire monter son malus en France à... 100 euros !

Bugatti Tourbillon : structure et châssis entièrement nouveaux

La nouvelle Tourbillon est conçue autour d'une structure et d'une châssis entièrement nouveaux. La première est fabriquée à partir d'un composite de carbone T800 de nouvelle génération. Les conduits d'air en composite qui traversent l'avant de la voiture font également partie intégrante de la structure.
Le châssis intègre une suspension multibras à l'avant et à l'arrière, forgée en aluminium, qui remplace l'acier à double triangulation de la Chiron. En optant pour un nouveau bras de suspension, les ingénieurs ont économisé 45 % du poids.
Un système de freinage électrique sur mesure est aussi introduit, entièrement intégré au pédalier mobile et relié au groupe motopropulseur par le biais d'un contrôleur non linéaire développé par Bugatti. Les pneus Michelin Pilot Cup Sport 2 - 285/35 R20 à l'avant et 345/30 R21 à l'arrière - sont développés sur mesure.

La Bugatti Tourbillon entre maintenant dans sa phase d'essai en prévision des livraisons en 2026. Au total, 250 exemplaires seront construits avec un prix de départ de 3,8 millions d'euros nets.

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