Nouvelle Bugatti Tourbillon (2026) : immortalité, superlatifs et un V16 hybride de 1800 ch !
Bugatti lève le voile sur la Tourbillon, sa toute nouvelle hypercar mue par un démentiel moteur V16 hybride crachant... 1800 chevaux ! Faites connaissance avec la "petite soeur" de la Chiron gonflée aux superlatifs.
Après deux décennies d'une production
rythmée par les Veyron et Chiron, l'heure est de nouveau à
l'inédit chez Bugatti. Après des mois de teasing
et autres clichés volés, la marque de Molsheim lève enfin le voile
sur sa nouvelle création.
On ne parle guère ici d'une énième déclinaison de la
Chiron pour des clients aux poches percées ou d'une
"pistarde" à tirage très limité, mais bien
d'un projet 100% nouveau.
Place aujourd'hui à
la Bugatti du futur.
Dénommée "Tourbillon", elle s'inscrit dans la
lignée de ses grandes soeurs de ce début de siècle tout en faisant
entrer la marque alsacienne dans une ère nouvelle : celle de
l'hybridation.
Et qui dit nouvelle ère, dit
parfois rompre avec certaines habitudes passées.
Comme celle de nommer ses modèles en hommage à des pilotes
de course. C'est ainsi que la nouvelle-venue se nomme
"Tourbillon" en référence à une invention
horlogère permettant de contrecarrer les effets de
la gravité sur une montre pour une meilleure régularité de
l'heure.
Ce sentiment d'intemporalité mécanique est
souligné dans l'appellation mais aussi dans les techniques
de conception et d'ingénierie privilégiés par
Bugatti pour sa nouvelle invention.
Après les Veyron et Chiron, voici la Bugatti "Tourbillon"
La robe de cette nouvelle Bugatti a
été façonnée autour de quatre éléments de design : la
calandre en fer à cheval de Molsheim, la
ligne Bugatti, l'arête centrale
et la double division des couleurs.
La
Tourbillon est dotée d'un certain nombre de technologies
brevetées comme son aileron
arrière ou un tout nouveau concept de
diffuseur. La calandre façonne la partie avant de
la voiture, sculpté pour favoriser l'écoulement de l'air
destiné à nourrir le gourmand V16 hybride.
Le capot avant abrite un système de
refroidissement, dirigeant l'air à travers et hors du
capot avant tout en intégrant pour la première fois... un
coffre entre ses radiateurs. Un détail qui semble
anodin mais pour lequel Mate Rimac a dû se
battre.
"Quand j’ai demandé aux ingénieurs de ménager un coffre, ils
m’ont dit que c’était impossible", a déclaré le PDG de Bugatti
à Sport Auto lors d'une visite
exclusive de la future Tourbillon.
"Avec un V16,
trois moteurs électriques, une batterie au centre de la voiture et
derrière les passagers, où voulez-vous que l’on mette un coffre ?!
Alors, j’ai examiné les vues fantômes, en traquant tous les espaces
possibles. Et j’en ai trouvé. Entre les deux radiateurs avant, on
pouvait faire quelque chose. De même, entre les surfaces
extérieures et intérieures des portières, on a trouvé des zones
creuses, qu’il était possible d’utiliser."
Bugatti Tourbillon : un intérieur conçu comme une montre suisse
Passées les portes dièdres électriques,
l'habitacle de la Tourbillon s'inscrit au coeur de la volonté
d'intemporalité de la marque. Les écrans
numériques et tactiles sont absents au profit d'une
technologie 100% analogique inspirée de l'orfèvrerie
horlogère suisse.
La pièce maîtresse est un
combiné d'instruments composé de plus de
600 pièces en titane et de pierres précieuses
telles que le saphir et le rubis. Ce concept en "squelette", inédit
dans l’automobile, ne pèse que 700 grammes. est fixé dans une
configuration de volant à moyeu fixe.
La
console centrale est un mélange de verre de cristal et
d'aluminium dont les pièces sont anodisées et fraisées à
partir d'un bloc de métal, tandis que les commutateurs moletés sont
à la tête d'un mécanisme visible sous le verre de cristal.
Pour démarrer le nouveau V16 hybride, Bugatti a
voulu en faire une véritable expérience
physique avec une traction pour démarrer et
une poussée pour s'arrêter. Le seul écran de la voiture
(tout de même), capable d'afficher Apple CarPlay, ainsi
que les données du véhicule - est complètement
caché à moins que le conducteur ne le demande.
Bugatti Tourbillon : après le W16, un V16 hybride de 1 800 chevaux !
Après deux décennies à pousser toujours
plus loin son W16 quadriturbo de 8.0
litres, Bugatti se réinvente à 100 % sur le
plan mécanique. Si les 16 cylindres sont toujours sous le
capot, mais disposés en V avec l'aide de
Cosworth, les turbos disparaissent pour laisser place à un
bloc entièrement à aspiration naturelle, chose
rarissime à notre époque.
"Porsche était vraiment convaincu que la prochaine Bugatti
devait être électrique", confie Mate Rimac à Sport
Auto. "Bien sûr, le choix de l’électrique aurait été
évident et facile pour moi [il est le fondateur de la marque
portant son nom à la pointe de la conception d'hypercars
électriques, ndlr.]. Nous en avons discuté dès 2019. Mais
j’étais persuadé que ce n’était pas la bonne chose à faire pour
Bugatti. Je voulais que l’on ressente l’émotion d’un moteur à
combustion interne. Les clients veulent cette émotion."
Un
moulin à aspiration, donc, mais avec tout de même une
pointe d'électrification. On compte trois
blocs électriques, deux sur l'essieu avant et un à
l'arrière. La puissance totale de cet assemblage
de 8,3 litres ? 1000 chevaux crachés
du moteur à combustion et 800 des blocs électriques. Le
total est vite fait : 1.800 équidés bien sentis,
soit 200 de plus que la Chiron, et sans le
moindre turbo !
Ne pesant que 252
kilos, ce nouveau bloc démentiel n'influence même pas le
poids de la Tourbillon qui s'avère même... un peu plus
légère que la Chiron à 1 993 kilos. De
quoi emmener l'hypercar vers de nouvelles sphères en
matière de performances. Bugatti annonce un 0 à
100 km/h en 2.0 secondes, un 0 à 200 km/h sous la barre
des 5 secondes, un 0 à 300 km/h en-dessous des 10 secondes, et un 0
à 400 mètres avalé en moins de 25 secondes. Pour la vitesse
de pointe, la machine sera limitée à... 445
km/h malgré un compteur affichant bien plus
!
"Le groupe motopropulseur est sans doute la décision la plus
importante que nous ayons eu à prendre", explique
Emilio Scervo, le CTO (Chief Technical
Officer) de Bugatti. "Nous avons envisagé toutes
les options possibles : remodeler la W16, passer au tout électrique
ou créer quelque chose d'entièrement nouveau. En fin de compte,
nous avons choisi l'option la plus difficile, en créant un groupe
motopropulseur à partir de zéro et en l'associant à un système de
moteurs électriques, à une nouvelle génération de boîte de vitesses
à double embrayage à huit rapports et à bien d'autres choses
encore."
Cerise sur le gâteau : en tant qu'hybride
rechargeable, la Tourbillon peut rouler... 60 km
en tout électrique et n’émet que 120 g de
CO2/km. De quoi faire monter son malus en France à...
100 euros !
Bugatti Tourbillon : structure et châssis entièrement nouveaux
La nouvelle Tourbillon est conçue autour d'une structure
et d'une châssis entièrement nouveaux. La première est
fabriquée à partir d'un composite de carbone T800 de
nouvelle génération. Les conduits d'air en
composite qui traversent l'avant de la voiture font
également partie intégrante de la structure.
Le châssis intègre une suspension multibras à
l'avant et à l'arrière, forgée en aluminium, qui remplace l'acier à
double triangulation de la Chiron. En optant pour un nouveau bras
de suspension, les ingénieurs ont économisé 45 % du
poids.
Un système de freinage électrique sur mesure est
aussi introduit, entièrement intégré au pédalier mobile et relié au
groupe motopropulseur par le biais d'un contrôleur non linéaire
développé par Bugatti. Les pneus Michelin Pilot Cup Sport
2 - 285/35 R20 à l'avant et 345/30 R21 à l'arrière - sont
développés sur mesure.
La Bugatti Tourbillon entre maintenant dans sa phase d'essai en prévision des livraisons en 2026. Au total, 250 exemplaires seront construits avec un prix de départ de 3,8 millions d'euros nets.


