Dodge réinsère le V6 sous la pression de la demande américaine
Annoncé en 2026 avec uniquement des moteurs V8, le Dodge Durango renoue finalement avec le V6 sous la pression des clients américains.
Initialement annoncé avec un V8, le Dodge Durango crée la surprise en changeant de cap plus vite que prévu. Pour le millésime 2026, le grand SUV américain récupère finalement son V6 essence, quelques mois seulement après que la marque a mis en avant une gamme centrée sur les V8 Hemi...
Dodge Durango : un revirement dicté par la réalité du marché
En août, Dodge avait pourtant expliqué que le
Durango vendu aux particuliers serait réservé aux
moteurs V8. Puis des passionnés aux
États-Unis ont remarqué que l’option
Pentastar apparaissait toujours dans l’outil de
configuration en ligne, avant que la
marque ne confirme officiellement ce
retour en novembre.
Une troisième révision de stratégie qui soulève
une question simple : qu’est ce qui a poussé Dodge
à revenir sur sa décision si vite ? Dans un
premier temps, Dodge avait présenté la bascule
vers le V8 comme une montée en
gamme assumée pour le Durango
2026.
Le V6 Pentastar de 3,6 litres restait disponible
pour les clients professionnels, mais les
concessions devaient
progressivement écouler les derniers exemplaires
V6 destinés aux particuliers, au profit des
versions Hemi.
Selon nos confrères de The Drive, ce retour du
six cylindres correspond ainsi à une "révision
3.0" de la stratégie Durango 2026, actée dès
novembre 2025, une fois le flot de
remarques sur l’outil de
configuration devenu trop visible.
Côté demande, plusieurs médias américains
rappellent que le public n’avait pas totalement
tourné le dos au V6. En effet, les clients
trouvent le V8 séduisant, mais suffisamment
d'acheteurs d'entrée de gamme voulaient le V6,
même si la différence de prix finale n'est pas si
énorme.
Il faut y déceler là une façon de dire que le
moteur huit cylindres attire, mais que nombre de
clients regardent encore de près leur budget. En
d'autres termes, la demande pour une version plus
accessible a clairement pesé dans la prise
de décision de Dodge.
Dodge Durango : prix, puissance et usage quotidien
Pour les acheteurs américains, la
réintroduction du Dodge Durango V6 2026 change
surtout le ticket d’entrée. Pour rappel que le
Durango GT à V8 Hemi, avec
transmission intégrale, démarre à environ 45 000$,
soit près de 41 800€.
Avec le retour du Durango GT V6, Dodge peut à
nouveau mettre en avant un prix net d’environ
38 990$, soit près de 36 300€,
grâce à 2 000$ d’aides commerciales dont 1 000$
réservés aux modèles équipés du V6 Pentastar.
La différence finale dépend aussi de la
transmission. Sur le V8 Hemi 5,7 litres, la
transmission intégrale est incluse, alors qu’elle
reste en option à 2 000$, soit autour de 1
860€, sur la version V6.
En échange de cet effort supplémentaire, le V8 5,7
litres propose 360 ch quand le V6
Pentastar 3,6 litres en offre 295. Les accélérations de
0 à 100km/h sont plus rapides d’un peu plus d’une
seconde. La consommation penche
logiquement du côté du six cylindres, sans que
l’écart ne soit spectaculaire pour autant.
Sur le segment des SUV a trois rangées, cette
marche de prix n’est pas neutre. En l’absence de
V6, le Durango figurait parmi les
modèles les plus chers de sa catégorie a l’entrée
de gamme, alors que des concurrents aux États-Unis
comme le Ford Explorer, le Toyota Grand
Highlander ou le Jeep Grand Cherokee
affichent tous des prix de base inférieurs.
Le retour du V6 permet donc au
Durango de se repositionner face à ces rivaux,
tout en conservant ses versions plus
démonstratives équipées du V8 Hemi 6,4 litres de
475ch sur le Durango RT et du V8 suralimenté de
6,2 litres développant 710ch sur le
Durango SRT Hellcat, encore proposé dans davantage
d’Etats américains.
En toile de fond, la troisième génération du
Durango, lancée en 2010 pour le millésime 2011
avec déjà un V6 Pentastar 3,6 litres sous le
capot, poursuit donc sa carrière avec un offre sur les
motorisations plus large que
prévu.
La nouvelle génération du Durango n’est pas
attendue avant 2029, ce qui laisse plusieurs
années aux acheteurs pour
arbitrer entre le grondement des
Hemi et la relative sobriété du
V6.


