F1 - Un 22ème GP aura des conséquences logistiques

L'équipe Haas est prête à accepter une 22ème course en 2020, mais elle pense qu'il faudra réduire les essais privés.
Le calendrier 2020 de la Formule 1 pourrait proposer 22 courses, une première. Les équipes
se préparent à disputer une course de plus, qui
plus est loin de leur base, au Viêt Nam. Günther Steiner, le patron de Haas,
pense qu'il faudrait réduire les essais privés pour compenser ce
calendrier allongé.
« A ce stade, quand ils parlent d'ajouter juste une course,
cela signifie peut-être faire un peu moins d'essais, »
explique l'Italien. « Avec 22 courses, je pense que les
équipes comprennent qu'il faut réduire les activités dans d'autres
domaines pour compenser la course supplémentaire. »
Si le calendrier s'allonge, les équipes pourraient être amenées à
renforcer leurs effectifs, ce qui augmenterait les coûts :
« Nous essayons de trouver un moyen de faire une (course) de
plus sans avoir à mettre en place une rotation dans le personnel,
mais il y a un stade où il faut une rotation pour permettre à
quelques personnes de manquer certaines courses, » précise
Steiner.
Kevin Magnussen pense qu'une course supplémentaire serait dure pour
les mécaniciens et les ingénieurs : « Je pense que c'est
vraiment dur pour l'équipe de course parce qu'ils passent beaucoup
de temps loin de chez eux, » indique-t-il. « Evidemment,
c'est la même chose pour nous, mais c'est un peu plus facile. Nous
pouvons dormir durant ces week-ends, nous n'avons pas des journées
de 16 heures comme eux. Pour eux, c'est difficile si on ajoute des
courses. »
Romain Grosjean s'inquiète aussi de l'allongement du calendrier
: « Je pense que nous approchons de la limite, pour tout
le monde, » souligne-t-il. « Mais le corps humain a des
ressources, donc nous verrons ce que nous pourrons
faire. »
Un équilibre entre circuits historiques et nouveaux
Les circuits de Barcelone et surtout d'Hockenheim ne sont pas
certains de rester au calendrier. Les deux nouvelles courses seront
à Zandvoort, au Pays-Bas, et à Hanoï, au Viêt
Nam. Romain Grosjean pense que les courses en Europe sont plus
faciles à gérer pour les équipes, mais il est impatient de
découvrir de nouveaux tracés.
« La seule chose que je peux dire est que pour les équipes,
les courses en Europe sont plus faciles parce que la plupart des
équipes sont basées là, » explique Grosjean. « Ce serait
un peu triste de perdre l'Espagne ou l'Allemagne, parce qu'ils sont
là depuis longtemps, avec une belle histoire, et les pistes sont
assez cool. »
« On sait toujours ce que l'on perd et pas ce que l'on gagne,
mais peut-être que nous allons gagner quelque chose de mieux, ou de
pire. Personnellement, je pense que chaque pilotes aime se rendre
sur certaines pistes et ils aimeraient que certaines disparaissent
du calendrier. »
Kevin Magnussen préfère les circuits historiques : « Je suis
un grand fan des anciens circuits parce qu'ils ont une histoire et
du caractère, » indique-t-il. « Si vous me demandez, je
pense que nous devrions nous concentrer sur cela, uniquement. Je
croise les doigts pour que nous ayons des pistes cool. »
Günther Steiner apprécie le calendrier actuel : « Je pense que
nous avons le bon dosage actuellement, » explique-t-il.
« Nous avons quelques classiques, des demi-classiques, qui
sont des courses là depuis 10 ou 15 ans et nous avons les
nouvelles, ce qui est toujours intéressant. »
« Prenez Zandvoort. C'est un circuit classique, mais nous n'y
avons pas roulé depuis longtemps. Ce sera intéressant d'y revenir.
Hanoï est un lieu totalement nouveau, qui sera passionnant, c'est
une certitude, pour la Formule 1 et le Viêt Nam. Je pense que pour
le moment, il y a la bonne association de pistes nouvelles,
demi-classiques et classiques. »
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