Jules Bianchi s'est relancé à Valencia

Publié le 1 juillet 2010 à 09:08
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 19:59

Marcher sur les traces de ses glorieux aînés n’est jamais une sinécure. En 2010, beaucoup d’observateurs aguerris espèrent de Jules Bianchi qu’il perpétue la tradition d’ART Grand Prix en GP2 Main Series : Nico Rosberg, Lewis Hamilton et Nico Hülkenberg y ont été sacrés dès leur première année.
Meilleur débutant dans la série et auteur de deux podiums et d’une pole position, le pilote de l’Equipe de France FFSA Circuit construit sa saison avec méthode et talent. Mais en 2010 il doit affronter des adversaires à l’expérience redoutable, tel Pastor Maldonado, qui a franchi le cap des 60 courses en GP2 Main Series et qui caracole en tête de la discipline. A Valencia, le Français qui découvrait le circuit urbain ciselé sur le site de la Coupe de l’America, a fait vaciller le favori logique des GP2 Series en le dépassant à la fin d’une neutralisation de course puis en menant la première course.
Si ses pneus lui ont joué des tours, la 2ème place finale est une juste récompense que Jules apprécie pleinement après sa déception d’Istanbul. « C’est vrai, Istanbul avait été une énorme déception car on s’attendait à y être compétitif et j’étais un peu passé au travers de l’évènement. A Valencia, c’était le premier week-end de la saison où nous avons pu respecter notre programme à la lettre depuis les qualifications jusqu’à la première course, » explique Jules, « C’est une grande satisfaction et un sentiment que l’on a un juste retour des choses après tout le travail effectué par l’équipe. Ça alimente le compteur de points et celui de la confiance ! »
Troisième sur la grille de départ, Jules Bianchi a pris un départ prudent derrière Sergio Perez et Pastor Maldonado avant que l’épreuve ne soit neutralisée. Lorsque la voiture de sécurité éteignait ses feux pour annoncer son retour aux stands, Jules réagissait en un éclair et exploitait avec brio un point de la réglementation sportive qui avait été clarifié dans la semaine par la Fédération Internationale de l’Automobile.
« Je savais que j’avais le droit de le dépasser dès la ligne de la voiture de sécurité qui est située au niveau de l’entrée des stands et non pas en attendant d’avoir franchi la ligne de départ/arrivée. J’ai donc préparé mon coup et j’ai plongé à l’intérieur » relate le Français. Visiblement décontenancé par la manœuvre, Maldonado a mis un tour à retrouver sa lucidité. Pendant ce temps, Jules avait débordé le leader et caracolait en tête de l’épreuve. « Mais c’est à ce moment que j’ai commencé à avoir un problème de répartition des freins. Je bloquais constamment les roues arrière. »
De fait, Jules se laissait déporter par sa monoplace à la sortie de plusieurs virages et notamment dans le dernier enchaînement qui débouche sur l’entrée des stands. « Là, je mords sur la ligne blanche à droite et sur le moment j’ai peur qu’en rentrant aux stands pour effectuer mon pit stop j’écope d’une pénalité drive through. Je fais donc un tour de plus et j’apprendrai plus tard que je ne risquais rien. Ce sont des points de détail du règlement qu’il faut essayer de connaître sur le bout des doigts pour pouvoir réagir en une fraction de seconde… ça vient avec l’expérience ! »
A l’issue de son pit stop, Jules enchaîne plusieurs records du tour mais l’asphalte surchauffé de la Marina Juan Carlos I mange sa vengeance froide et ce n’est qu’après une dizaine de boucles qu’il martyrise les pneus de la voiture rouge et blanche: « J’ai levé le pied pour tenter de faire le meilleur tour en course et marquer le point qui va avec. C’était très bien parti puisque j’étais en avance après les deux premiers partiels, mais j’ai commis une petite faute dans le dernier. »
Le lendemain, Jules prenait un bon départ et pouvait prétendre au top 6 synonyme de points lorsque Christian Vietoris, son ancien rival en F3 Euro Series, le percutait violemment au premier freinage, toutes roues bloquées. « C’était du grand n’importe quoi ! Il m’avait déjà coûté cher à Barcelone et je ne comprends pas comment un pilote peut agir ainsi lors du départ d’une course, » regrette Jules.
« Mais le point le plus important à retenir de ce week-end est que nous sommes sur la bonne pente. J’ai hâte de courir à Silverstone. Je n’y ai jamais couru en compétition et les pilotes qui ont l’expérience du circuit et des GP2 Main Series auront encore un avantage, mais j’aime relever ce genre de défis ! »
Communiqué de presse Equipe de France FFSA.

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