F1 - Que s'est-il passé pour Räikkönen à Sakhir ?

L'accident de Kimi Räikkönen dans les stands à Bahreïn serait lié à un problème sur un pistolet pour dévisser la roue.
Kimi Räikkönen a percuté Federico Cigarini, l'un de ses
mécaniciens, durant son deuxième arrêt à Sakhir. Les incidents ont
été multiples dans les stands depuis le début de la saison, avec
des roues mal fixées chez Haas, pour Kevin Magnussen et Romain
Grosjean, à Sakhir, chez Ferrari, pour Kimi Räikkönen, dans la
deuxième séance à Sakhir et encore chez McLaren, avec Stoffel
Vandoorne, dans la deuxième séance à Shanghaï, mais le problème de
la Scuderia en course à Bahreïn était différent.
Selon Canal +, le problème serait lié au pistolet qui sert à
dévisser et visser la roue. Les pistolets ont un réglage
automatique, sans que le mécanicien n'ait besoin de choisir un mode
pour visser ou dévisser : la première impulsion permet de dévisser
l'écrou du pneu à remplacer, et la seconde de visser l'écrou sur la
nouvelle roue.
A Sakhir, Ferrari aurait eu un problème pour dévisser la roue
arrière-gauche. Lorsque le mécanicien a appuyé à nouveau sur le
pistolet, ce dernier était réglé pour visser la roue, qui n'a donc
pas été enlevée, mais puisque la séquence du dévissage puis du
vissage avait eu lieu et que capteurs indiquaient que l'écrou était
vissé, les systèmes liés au pistolet et à la roue ont envoyé un
signal pour indiquer que l'arrêt était terminé. Le feu est donc
automatiquement passé au vert et Räikkönen est reparti.
« Nous avons une procédure à trois facteurs, un contrôle
humai, un mécanique et un électronique, » a précisé Maurizio
Arrivabene, le patron de la Scuderia, en conférence de presse à
Shanghaï. « Nous avons eu une mauvaise manipulation de la roue
arrière gauche. Le système électronique a eu une lecture erronée,
ce qui a donné le feu vert. »
Federico Cigarini était encore placé devant la roue à changer, ce
qui explique pourquoi le Finlandais l'a percuté.
La FIA va analyser l'incident
Ferrari a immédiatement demandé à Kimi Räikkönen de s'arrêter.
Au delà de l'accident, le champion du monde 2007 était renvoyé en
piste avec trois pneus super-tendres et un tendre, celui à
l'arrière-gauche, qui n'avait pas été remplacé.
La FIA a fait part de sa volonté de se pencher sur cette série d'incidents pour
éviter que des accidents ne se reproduisent mais le problème de
McLaren ce vendredi montre que tout n'est pas résolu.
Ces derniers jours, les appels à un abandon du système de feux et à
un retour de « l'homme à la sucette », chargé de
donner le signal de départ avec un panneau, ont été nombreux.
Depuis l'interdiction des ravitaillements, en 2010, les arrêts aux
stands ne sont déterminés que par les changements de pneus. Alors
que jusque là, le ravitaillement en carburant prenait quelques
secondes de plus, les mécaniciens doivent maintenant remplacer les
roues le plus vite possible. Leur tâche a été compliquée l'an
dernier, avec des pneus plus larges, et donc plus lourds.


