F1 - Peu d'impact pour les limites sur les radios

Publié le 21 mars 2016 à 15:09
Mis à jour le 29 novembre 2020 à 02:30
Sebastian Vettel et Lewis Hamilton

Les limites sur les radios, assouplies juste avant la course à Melbourne, ont eu peu d'impact selon Lewis Hamilton et Sebastian Vettel.

Les pilotes ont disputé leur premier Grand Prix avec les limitations sur les radios à Melbourne. Beaucoup de messages ont été interdits mais avant la course, la FIA a assoupli la mesure.
Le règlement prévoyait de ne parler de la stratégie que dans le tour de rentrée des stands, sans parler de celle des concurrents, et certains patrons d'équipes et pilotes pensaient que cela pouvait nuire au spectacle. Il était en effet difficile d'instaurer une mesure permettant au pilote de prendre ses décisions seul tout en le privant des informations nécessaires pour pouvoir prendre ces décisions. Christian Horner, le patron de Red Bull, estimait que la FIA était allée trop loin.
La FIA a finalement autorisé de parler de la stratégie du pilote et de celle de ses rivaux. Les limites sur les réglages, notamment des moteurs, sont restées en place. Lewis Hamilton ne pense pas que cela a eu une grande influence.
« Pour moi, ça n'a pas fait la moindre différence, » a déclaré le triple champion du monde dans la conférence de presse après la course. « Ca n'a pas amélioré la course. »
« Je ne pense pas que les changements sont nécessaires dans ce domaine, il faut plutôt se concentrer sur la voiture, pour nous permettre de nous suivre. Sebastian était juste derrière avec de meilleurs pneus mais uniquement à cause de l'aéro... c'est ça qui l'a fait sortir à mon avis. C'est très dur de se rapprocher et c'est ce que nous voulons, nous voulons nous rapprocher et ne pas avoir à utiliser le DRS en ligne droite, mais pouvoir être au contact parce qu'on est dans le sillage de quelqu'un. »
Sebastian Vettel est du même avis: « Je ne pense pas que ça a beaucoup changé les choses, » précise le pilote Ferrari. « Nous devons nous souvenir de plus de choses, mais on peut dire que nous sommes ici pour nous battre, pas pour faire des jeux de mémoire. »
« J'ai eu un petit souci vers le milieu de la course, parce que nous avions un problème informatique mais je ne pense pas que c'est passionnant pour les spectateurs quand j'ai des problèmes informatiques et que je n'ai pas ce que je devrais avoir sur l'écran, donc j'ai demandé et heureusement nous avons pu le réparer mais ça n'a pas trop modifié la course. »
Nico Rosberg s'est montré plus positif, en estimant que le pilote a un plus grand contrôle de sa course: « C'est bien, c'était un vrai défi parce que maintenant ce qui se passe en piste dépend plus de nous, donc c'était cool, » a indiqué l'Allemand. « On sent aussi qu'on a plus de contrôle et c'était un peu plus dur comme ça. »
Lewis Hamilton reconnaît que le pilote a un peu plus de pouvoir. Il peut désormais décidé d'avoir une cartographie agressive sur son moteur, alors que l'équipe faisait le choix auparavant: « Par exemple, avec le moteur nous pouvons décider ce que nous allons faire maintenant, » souligne-t-il.
Le drapeau rouge a pu limiter l'impact de la mesure puisque les pilotes sont sortis des monoplaces et qu'ils ont pu parler avec leurs ingénieurs.

Vettel n'a pas pu être informé sur le problème de Räikkönen

Les limites peuvent cependant mener à des situations particulières. Kimi Räikkönen a abandonné à cause d'un problème technique, avec de la fumée qui s'échappait de sa monoplace et des flammes qui sortaient de sa boîte à air, mais Ferrari n'a pas eu le droit d'en informer Sebastian Vettel.
« Je ne sais pas quel est le problème, » a reconnu Vettel. « Avant nous avions une radio donc c'était bien de connaître le problème mais on m'a juste dit qu'il avait abandonné. Je ne sais pas pourquoi. Vous pouvez peut-être me le dire ? »
Vettel a été informé par le journaliste sur les flammes qui sortaient de la boîte à air : « Merci beaucoup, » a-t-il répondu. Je n'étais pas autorisé à avoir ce message. »

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