F1 - Liberty ne veut plus d'avantages pour Ferrari

Liberty Media aimerait supprimer les avantages de Ferrari dans la répartition des revenus. Le nouveau propriétaire des droits commerciaux veut plus d'équité.
Liberty Media commence à mettre en place des changements dans le
monde de la Formule 1. Le futur propriétaire des droits commerciaux
souhaite s'atteler à la question des budgets. Il a déjà évoqué un
plafonnement des dépenses et des revenus
reversés avec plus d'équité par la FOM, qui gère les droits.
Ferrari pourrait en faire les frais.
La Scuderia touche une plus grande parts que ses rivales à
résultats égaux, grâce à un statut historique et à son poids dans
l'histoire de la F1. Liberty pense que Ferrari ne mérite pas ce
traitement de faveur et son statut suffit déjà à attirer plus de
sponsors, un avantage suffisant.
« Si on est Ferrari, on a d’énormes revenus qui viennent
directement des sponsors, » a déclaré Greg Maffei, le
directeur exécutif de Liberty. « Ils en bénéficieront plus
avec de bonnes courses. Donc penser à rééquilibrer les paiements
entre les équipes, pour qu’ils soient un peu plus équilibrés et
justes, doit être envisagé, et à la place de Ferrari, je
m’attendrais, vu qu’il y a une excellente plateforme qui aide à
avoir plus de revenus grâce aux sponsors, à faire des
concessions. »
Ferrari devrait difficilement accepter
Les avantages de Ferrari resteront encore en place plusieurs
années. Les accords commerciaux liant les équipes au championnat
sont fixés jusqu'en 2020 et ce n'est que dans un nouveau contrat
que Liberty pourrait tenter d'imposer sa vision. Mais il y a fort à
parier que Ferrari fera tout pour conserver les revenus de la
FOM.
Trouver un budget grâce aux sponsors n'est pas simple. Ils sont de
plus en plus réticents à engager des sommes importantes. Selon
Formula Money, la part des budgets assurés par les sponsors était
de 32% en 2015, contre 35% cinq ans plus tôt. Les équipes se
reposent de plus en plus sur les revenus de la FOM. Alors que
c'était la troisième source de revenus en 2010, à hauteur de 25%,
c'est devenu la principale en 2015, en représentant 35% du total.
Les propriétaires des équipes investissent moins. Ils fournissaient
28% des revenus en 2010, la deuxième source principale, et ils
n'étaient à l'origine que de 17% des revenus en 2015, ce qui en
fait désormais la troisième source.
Selon Forbes, ces changements s'expliquent en partie par les modes
de diffusion. La F1 est sur des chaînes payantes dans de plus de
pays, dont la France. Les sponsors sont moins exposés, et donc
moins généreux. Les sommes versées par les diffuseurs sont par
contre plus importants, ce qui permet d'en reverser plus aux
équipes. Ce n'est cependant pas le cas en France, où Canal + a
acquis les droits pour une somme plus faible que celle payée par
TF1 auparavant.
Cette tendance à diffuser la F1 sur des chaînes payantes, vue dans
de nombreux autres sports auparavant, ne devrait pas s'inverser.
Ferrari devrait donc difficilement renoncer à l'argent de la FOM,
désormais plus sûr que celui des sponsors.


