F1 - Liberty Media voudrait plafonner les budgets

Liberty Media, le nouveau détenteur des droits commerciaux de la F1, souhaiterait limiter les budgets des équipes. Ferrari doute que cela soit possible.
Le plafonnement des budgets a souvent été étudié depuis une
dizaine d'années. C'était l'une des propositions phares de Max
Mosley en 2009. Celui qui était alors Président de la FIA
souhaitait donner un avantage technique aux équipes qui y
souscriraient mais les grands constructeurs étaient totalement
opposées à cette idée. Le débat a été relancé en 2015, sans
concrétisation. Liberty Media, qui sera bientôt le nouveau détenteur des droits
commerciaux, envisagerait d'introduire des budgets plafonnés.
Le but du nouvel actionnaire serait de réduire les disparités entre
les équipes les plus riches et entre les plus modestes. Liberty
Media aurait conscience des réticences possibles de certains
constructeurs.
« Le plus gros changement à faire est culturel, » a
confié une source proche de Liberty au Telegraph.
« Actuellement, personne ne fait confiance à
personne. »
Chase Carey, le nouveau Président de la F1, aurait également prévu
des réunions avec les équipes pour discuter d'autres sujets, comme
une simplification des règlements.
Marchionne pense que Liberty aura du mal
Ferrari est historiquement opposée à un plafonnement des
budgets. La Scuderia a menacé de quitter le championnat quand Max
Mosley les a proposés en 2009 et elle a bloqué une réduction du
coût des groupes propulseurs à 12 millions d'euros par an cette
année. Sergio Marchionne a cependant prévenu qu'il ne souhaitait
pas augmenter le budget de Ferrari. Malgré cette décision, il sait
que Liberty Media aura du mal à limiter les budgets.
« Limiter les coûts est un principe noble, mais pas habituel
en F1, » a précisé le Président de Ferrari à la Gazzetta dello
Sport. « En particulier face à des équipes comme Mercedes et
Renault. J'essaie d'être rigoureux financièrement. »
Il voit malgré tout l'arrivée de Liberty Media d'un bon œil :
« Ils connaissent les affaires différemment de Bernie
(Ecclestone, toujours gestionnaire des droits commerciaux), et même
si je respecte ce qu'il a fait, il fallait un changement, »
estime Marchionne. « Avec Liberty, dont l'attention sera plus
tournée vers les attentes du public, les choses vont s'améliorer.
Il y aura plus de travail avec les équipes. »


