L'humeur d'avant GP : un mince rêve... rouge

Avant et après chaque GP, SportAuto.fr se laisse aller à une humeur très personnelle. A commencer, en Australie, par la peur qu'inspire subitement Ferrari.
Y a plus de saisons ! En tout cas plus celle habituelle et si courte où tout le monde fanfaronne, où beaucoup se voient sur la plus haute marche d’un podium et où quelques-uns croient à une lutte intense pour le titre. Le temps des présentations spectaculaires en Sicile ou au Lido à coup de « on va tous les massacrer » est révolu. Au profit de celui des F1 dévoilées à la va-vite devant un garage fermé, au son de « Mercedes est encore devant. » C’est sans doute vrai mais ce n’est pas vendeur de rêves. On entend aucune petite voix tentant ne serait-ce que de défier ou même narguer Mercedes. Williams la joue profil bas, Red Bull ne dit plus rien ou presque, Renault hésite entre fatalisme et modestie, McLaren est empêtrée dans ses soucis internes, Lotus croit à peine en sa réelle renaissance... L'opposition se sait affaiblie et ne fait pas semblant de ne pas l'admettre. Les patrons d'écurie n'ont plus le tempérament d'antan (parfois c'est mieux me direz-vous).
Trois victoires, selon Arrivabene
Dans cette torpeur ambiante, il y a une petite sirène qui se met à retentir. Celle de Ferrari amorçant une entame d'annonce d'objectif. Trois victoires, selon Maurizio Arrivabene. Clair, net et précis. Ce n'est pas le Pérou mais vu le parcours récent de la Scuderia, ces trois victoires-là constitueraient un petit triomphe. Ferrari ose retrouver un début d'ambition après des années de litanie sous l'ère du gentil et hésitant Stefano Domenicali. Et alors que le belliqueux Alonso est parti. Le nouveau venu Arrivabene porte bien son nom, il arrive à point nommé. Il a le tempérament qu'il faut, dur et sans pitié, et il n'a pas peur de déplaire. Le big boss Marchionne a une réputation encore vierge en F1, là où les nombreux coups de griffe de Montezemolo ne faisaient plus peur qu'à la presse italienne. Räikkönen a retrouvé le sourire et vante la bonne ambiance nouvelle dans l'écurie. Vettel est parfaitement accueilli et se met à espérer. Ferrari doit à nouveau faire peur. Cela commence par là. Pourvu que cette tendance dure, au moins après les qualifications, voir idéalement après dimanche. Que l'on n'ait pas rêvé en Rouge pour rien !