Les 3 leçons des essais libres

Voici ce qu'il faut, en prenant des pincettes, retenir des premiers essais libres du GP de Bahreïn. Surprise, Mercedes est très en retrait de Ferrari.
Leçon n°3 : Rosberg réagit
Battu depuis le début de saison par son équipier, et même depuis
Spa l'an passé, Nico Rosberg doit réagir ce week-end. D'autant plus
que ce grand prix a lieu sur la piste où il aurait dû gagner en
2014 mais où Lewis l'avait maté avec autorité. Nico apparait
concentré et motivé, après la polémique qui a fait rage suite à ses
propos d'après GP de Chine. L'Allemand a signé le meilleur temps de
la journée, 0''115 devant le double champion du monde. Il n'avait
plus devancé Hamilton un vendredi depuis celui du grand prix
d'Australie. Il s'était même loupé en Malaisie et en Chine sur son
tour rapide. De bon augure pour lui. Le plus dur sera en
qualifications, samedi. Il avait échoué à 4 centièmes de Lewis lors
de la dernière qualification à Shanghaï.
Leçon n°2 : des écarts plus serrés
En configuration de course, les écarts sont très serrés. Plusieurs
voitures ont réussi à signer d'excellents chronos. A commencer par
la Red Bull de Ricciardo, rapide sur un tour et vraiment très à
l'aise sur les runs. Le drapeau rouge a interrompu une belle série
de l'Australien, confortablement dans les 1'40. Mais il y en a
d'autres. Comme les Sauber d'Ericsson et de Nasr, capable de
tourner dans les 1'41 sur de nombreux tours. Ou la Lotus de
Maldonado également dans les 1'41. Les Force India étaient
également dans le rythme, chose que l'on n'avait pas vu depuis le
début de l'année. Williams va clairement plus vite que ces
équipes-là, mais la dégradation est importante une nouvelle fois
sur les FW37. Massa l'a expérimenté mais également Bottas. Il
risque d'y avoir dimanche un ventre mou où la lutte sera sévère.
Seule Toro Rosso parait reculer légèrement.
Ricciardo est à surveiller
Leçon n°1 : Ferrari est très très fort
C'est un peu le vendredi parfait. Car Ferrari a non seulement
réduit l'écart en vitesse pure, de 9 dixièmes en Chine à 5 dixièmes
à Bahreïn, mais elle a repris une partie de ce qui a fait sa force
en course en Malaisie. Vettel a réalisé un long run de 8 tours,
avec les pneus tendres : 38''9, 39''5, 39''2, 39''2, 39''7, 39''7,
39''7, 39''7. C'est de loin le meilleur relais, nettement plus
rapide que la Mercedes de Rosberg, celle en pneus tendres. La
différence est presque trop grande pour être honnête, plus d'une
demi-seconde, et jusqu'à la seconde pleine. Cela parait irréaliste
sur une piste à ''seulement'' 36° en fin de journée. On est loin de
la fournaise malaise. Lors de la première séance, disputée à 14h,
les Mercedes rentraient au stand avec des pneus arrière
détruits.
Comme en Chine, les pilotes Mercedes ont roulé avec deux types
différents de pneus : le tendre pour Nico et le medium pour Lewis.
Au bout de quelques tours, le medium est plus performant que le
tendre. Au 12e tour du relais de Rosberg, les tendres se sont
écroulés d'un coup, de plus d'une seconde. Sur l'autre Ferrari,
Kimi, lui, a aligné 12 tours : 38''9, 39''3, 39''6 pour finir dans
les 40''8. Il a plus que confirmé la menace Ferrari. Sur le papier,
Ferrari peut gagner ce grand prix, mais il serait vraiment étonnant
que Mercedes soit autant en retrait dimanche qu'aujourd'hui.


