Genève 2012 : Ferrari F12berlinetta

La Ferrari F12berlinetta prend la relève de la 599 GTB Fiorano arrivée en 2006. Sportive accomplie, cette dernière comblera les puristes avec la version GTO ("Gran Turismo Omologato"), initiée, peu de temps auparavant par 30 exemplaires d'une 599XX (à 800 ch), la version de course réservée à quelques fortunés puisque chaque exemplaire était vendu 1.5 million d'euros. Motorisée par un V12 en position centrale avant, la 599 recevait son bloc de la Ferrari Enzo (660 ch). Ce 6.0 L dégonflé à 620 ch était assorti d'une boite de vitesse type F1, couplée à une gestion du châssis en cohésion avec le SCM, les suspensions magnétiques à réglages permanents et adaptatifs.

740 ch - 690 Nm. Arithmétiquement infernale

Son nom complet est donc F12berlinetta (attaché, sans majuscule), le bloc exploité devant est le V12 6.3 L (6.262cc) atmosphérique de la FF poussé à 740 ch. La monté en puissance est significative puisque que sur la FF, le V12 à 65° se contient à 660 ch, mais écope d'une transmission intégrale. Ici, on reste en propulsion avec la boite "transaxe" 7 rapports type F1 (double embrayage). La puissance maximale est atteinte à 8.700 tr/min mais 80% du couple 690 Nm) sont disponibles dès 2.500 tr/min. Concernant les émissions de CO2, Ferrari assure une réduction de 30%, à 350g/km pour une consommation moyenne de 15l/100km.

Scaglietti toujours

Plus courte (4.61 m contre 4.71 pour la 599 GTO), la F12berlinetta est aussi plus fine (1.94 m contre 1.97 m) pour un profil rabaissé à 1.27 m (1.33 m en 2006). Cette stricte deux places utilise un nouveau châssis aluminium construit autour de 12 alliages différents, certains pour la première fois dans le domaine automobile. En résulte un poids contenu à 1.525 kilos, soit 70 de moins que sur la 599 GTB. L'équilibre des masses préfère l'arrière, propulsion oblige, à 54 %. Carrossée par Scaglietti, la F12berlinetta rabaisse encore son centre de gravité et travaille son aérodynamique en catalysant l'air de front via deux ouvertures sur le capot. Ce système nommé Aero Bridge réoriente les flux vers les flancs (les "vagues" sur les cotés), déchargeant ainsi la charge aérodynamique naturelle du pare brise et du pavillon. L'air redirigé rejoint les turbulences des roues et canalise la voiture dans une direction plus sereine. Un autre système, nommé Active Brake, active la ventilation des freins seulement à haute température pour limiter l'effet de trainée.

Au dessus de 340 km/h

Ferrari installe une nouvelle déclinaison des suspensions magnéto-rhéologique et installe, de série, les freins carbocéramique.
Concernant les performances, la nouvelle GT revendique 3.1 s pour le 0-100 km/h (avec le launch control) et 8.5 s pour le 0-200 km/h. La vitesse maximale est promise au dessus de 340 km/h. Concernant l'esthétique, aucune rupture "in fine", les feux de FF cohabitent avec un 3.4 avant de California (bien modifié quand même) alors que la calandre à jonc de chrome est une tradition pour les GT Ferrari.
Premier coup d'œil "en vrai" au salon de Genève, à partir de mardi prochain (le 6 mars 2012).