Peugeot agacée par l'instabilité règlementaire

"Une correction plus politique que technique"
"Nous avons opté pour l’endurance, entre autre, en raison d’une
certaine stabilité du règlement. Ce n’est malheureusement pas le
cas. Nous restons sur notre position. L'équivalence telle qu'elle
était définie en 2007 était bonne. Il faut comparer ce qui est
comparable, à savoir ce que pourrait faire une « usine » en essence
face aux « usines » en diesel. Il suffit de regarder ce qui se
passe aux USA où les LMP2 essence engagés par des teams officiels
sont compétitives face aux LMP1 diesel.
Cette correction est donc plus politique que réellement technique.
Elle
vise à équilibrer une différence entre des usines et des privés,
plutôt
qu'une différence entre deux types de motorisation. Si un
constructeur s'implique avec une LMP1 essence, le défi sera
extrêmement difficile à relever pour nous.
D'après nos calculs, la nouvelle définition de l'équivalence
adoptée pour
2008 procurera au minimum deux secondes de mieux au tour au Mans
pour les protos essence. Si l'on parle de 3% d'accroissement de la
surface des brides, il faut également prendre en compte le fait que
l'on va utiliser des biocarburants. Ceux-ci sont plus favorables
aux essences qu'aux diesels et l'on peut estimer que la différence
de puissance se situera donc plutôt aux alentours de 4%.
De plus, la diminution de la masse des LMP1 de 25 kg n'est
profitable
qu'aux essences. Nous savons en effet que nous ne pouvons pas
atteindre 900 kg sur la 908 sans mettre son niveau de fiabilité en
péril et nous ne le ferons donc pas. Alors que toutes les LMP1
essence peuvent aisément se maintenir à cette valeur tout en
plaçant du lest aux endroits stratégiques favorisant l'équilibre de
la voiture".


