Nicolas Prost Finir le championnat en beauté
Nicolas, comment se déroule votre saison en F3 ?
NP : La saison se passe globalement très bien. Je me sens comme à
la maison dans l'équipe d’Adrian Campos, où tout le monde me
soutient vraiment. Jusqu’à présent, je crois que j’ai disputé une
saison très solide. Je me qualifie toujours dans le top 4 et mes
résultats ont été très réguliers cette année, ce qui me permet
d’occuper la 3ème place au championnat. En performance pure, je
suis au niveau des deux monoplaces de Tec-Auto, mais j’ai
malheureusement un peu manqué de réussite en début de saison et
cela m’a coûté des points précieux.
Quelles sont vos ambitions pour la suite du championnat ?
NP : Je veux absolument finir parmi les trois premiers du
championnat des pilotes. Ensuite, j'aimerais bien sûr signer de
nouvelles poles et gagner de nouvelles courses. Jerez et Barcelone
sont des circuits que j’aime beaucoup, et j’espère m’y battre pour
la victoire.
La F3, est-ce à votre avis la meilleure école de la monoplace ?
NP : C’est difficile à dire, mais je sais que j'ai énormément
progressé depuis mes débuts dans cette discipline. Ce type de
voiture permet de beaucoup apprendre, dans le domaine des réglages
comme dans celui du pilotage. De plus, le niveau du championnat
espagnol est très relevé, et il faut toujours se forcer à aller
chercher les derniers dixièmes. Cela fait progresser.
Vous avez également disputé vos premières 24 Heures du Mans cette
année...
NP : C'était une expérience formidable, vraiment une grande course.
Le circuit est difficile et il demande une certaine humilité. Au
début des 24 Heures, je n'ai pas pris de risques parce que nous
n’avions aucun droit à l'erreur. Je m'étais mis beaucoup de
pression : l'équipe avait travaillé très dur depuis des mois et il
fallait absolument terminer la course pour la récompenser. J'ai
néanmoins rapidement pu hausser le ton et j'ai fini dans le rythme
des meilleurs de la catégorie GT1. Le bilan est donc très
positif.
Souhaitez-vous retourner dans la Sarthe, peut-être dans une autre
catégorie ?
NP : Oui. J'aimerais vraiment gagner les 24 Heures du Mans un jour.
Disputer cette course en GT procure un réel plaisir. J’imagine ce
que ressentent les pilotes qui prennent le volant d’une Audi ou
d’une Peugeot. On ne peut que rêver de rouler dans de tels
prototypes.
Votre père vous aide-t-il au quotidien ?
NP : Oui, il est vraiment derrière moi et il m'aide beaucoup. Il me
conseille sur tous les plans pour que je progresse le plus vite
possible. Et puis, il est de moins en moins angoissé lorsqu’il
assiste à mes courses. C’est bon signe !


