Aston Martin et le problème de la Cygnet

Rebadger une Toyota iQ et l'intégrer à la gamme Aston Martin est une méthode pour faire baisser la moyenne des émissions de la marque. Mais... il y a un hic.
Quand l'an dernier Aston Martin introduit cette citadine dans la gamme de Gaydon, la planète sportive est surprise. "Aston", très malin, exploite les faibles émissions de la mécanique Toyota pour redescendre son niveau moyen d'émission de CO2 de sa gamme. En plus de cette stratégie écologico-commerciale, Aston Martin rajoute un produit dans un segment où il n'a jamais mis les gommes. La clientèle existe et l'anglais restyle la japonaise pour satisfaire les irréductibles. Après tout, au lieu d'utiliser sa DBS quotidiennement, une citadine est plus appropriée à la conduite pour les petits trajets, sans compter les avantages fiscaux concernant l'immatriculation et le coût de fonctionnement.
La Cygnet, un achat compulsif
Les ventes sont au plus bas… et le problème n'est pas le fait que ce soit une "fausse" Aston Martin.
Ulrich Bez, PDG d'Aston Martin expliquait à AutocarUK que la marque "ne peut livrer autant que ce que les clients désirent (…) nous n'avons pas assez de stock". Pour 40.000€, la Cygnet serait prisée de la clientèle européenne et Ulrich Bez estime que les mauvaises ventes sont liées au caractère d'achat compulsif du client: "c'est le genre de produit que le client veut immédiatement, il ne veut pas attendre que la voiture soit construite". Pour faciliter les ventes, un Cygnet Store va s'ouvrir à Park Lane à Londres, ce qui, reconnait le PDG, "aura un effet dramatique sur notre visibilité".