Trois questions à Sébastien Loeb
Si une victoire est possible pour l'alsacien ce week-end, son
principal objectif est de finir le rallye...
En dépit des soixante heures de voyage aller-retour, on vous sent
heureux de retrouver la Nouvelle-Zélande
En effet. Dès ma première visite, en 2002, j'ai aimé l'espace de ce
pays net, vert, et surtout ses spéciales. Rapides et sinueuses,
elles ne font pas souffrir la voiture. Au niveau du pilotage, des
sensations au volant, c'est un must, un de mes rallyes préférés.
L'an dernier, c'est ici que j'ai pu pour la première fois comparer
mes temps sur la terre à ceux de Colin et Carlos. Et j'ai eu la
satisfaction de constater que j'étais dans leur rythme. L'équipe
technique avait bien travaillé dans cette épreuve que nous
découvrions et ma quatrième place m'avait enchanté.
Un an après votre première "perf" hors-asphalte, beaucoup de
paramètres ont évolué
Absolument ! A commencer par mon pilotage. L'an passé, je ne
roulais pas aussi 'propre' qu'aujourd'hui. Je me souviens que Guy
Fréquelin me décrivait les passages de Marcus Grönholm et Markko
Märtin, beaucoup moins amples que les miens. Je me laissais
embarquer dans de jolis dérapages, maintenant j'ai gagné en
efficacité. Dans le même temps, ma Xsara a énormément progressé.
Les dernières avancées, acquises avec l'homologation du 1er avril
ne transfigurent pas la voiture. Au niveau où nous sommes, on ne
peut plus progresser que par petites touches. Néanmoins ce travail
paie. On a le sentiment, ténu mais réel, que la voiture est
"mieux", et le chronomètre le confirme
Une première victoire sur la terre, en Nouvelle Zélande, cela
aurait de l'allure
Incontestablement
On peut en rêver, mais mieux vaut analyser les
choses sans s'emballer. La première étape est nouvelle pour tous,
cela me convient. La deuxième est identique à l'an dernier, cela me
va aussi. Par contre, les trois chronos de l'étape dominicale
étaient absents l'an dernier. Je les ai reconnus en 2002, mais je
ne les ai pas parcourus en course. Autre point d'interrogation, le
système "1000 Pistes".
Je ne vois pas ce qu'il peut apporter, sinon des journées plus
longues pour un kilométrage de spéciales identique. De plus, cela
ne sera peut-être pas évident de sortir psychologiquement de la
course le temps de la boucle de recos, et de se reconcentrer
ensuite. A voir ! Pour conclure, en prenant en compte notre niveau
de performance au Mexique, intéressant puisque c'était un rallye
très varié, je ne cacherai pas que j'espère être dans le coup et me
battre pour la gagne
tout en gardant à l'esprit la nécessité de
terminer !
D'aprés un communiqué Citroën Sport


