Le Grand Prix d'Espagne vu par Jarno Trulli

Publié le 15 mai 2004 à 16:49

La semaine dernière, Jarno Trulli ets monté sur le podium pour la première fois de la saison. L'italien a réalisé sa meilleure performance de la saison, en soffrant le privilège de faire mieux qu'Alonso, pourtant à domicile. L'italien revient sur ce cinquième Grand Prix de la saison.
"En arrivant à Barcelone, l'équipe était plutôt optimiste,e explique Jarno Trulli sur le site internet de son équipe. "Nous savions que nous pouvions être rapides sur sur circuit, tout en gardant à l'esprit qu'il est très facile de s'y faire piéger. Nous testons tellement à Barcelone que nous connaissons le tracé par cœur, mais un week-end de course est quelque chose de totalement différent. Peut-être est-ce parce qu'il y a davantage de gomme sur la piste puisque 20 voitures s'y côtoient. Peut-être est-ce parce que tous les essais se font le matin et non l'après-midi, lorsque les températures sont différentes. Le vent, aussi, joue un rôle prépondérant : les qualifications allaient l'illustrer."
"Lorsque nous avons débuté notre week-end, Vendredi, la voiture était vraiment difficile à conduire. Le train arrière était nerveux au freinage : il essayait toujours de passer devant le nez et de nous entraîner en tête à queue ! Il était difficile d'avoir confiance dans ces conditions, ne sachant jamais de quelle manière la voiture allait réagir, mais l'essentiel à ce moment était de choisir le type de pneumatiques le plus adapté. Le set-up n'était pas essentiel. J'ai effectué 36 toursce jour-là, terminant les première et deuxième séances aux 14ème et 8ème positions. Nous savions qu'il nous restait à trouver de la performances et qu'il fallait encore travailler dur, mais le résultat n'était pas si mal… même si un problème de température d'eau nous avait fait une petite frayeur en fin de parcours."
"Avant les séances de Samedi, nous avons beaucoup travaillé sur l'équilibre de la voiture. Il a plu pendant la nuit, et nous avons décidé de ne pas beaucoup rouler pendant la première séance. Lorsque la piste est verte, les pneumatiques ont tendance à grainer et il devient difficile d'évaluer l'efficacité des changements de set-up. Lorsque nous avons commencé notre programme, les choses s'étaient beaucoup arrangées. Il m'était possible d'attaquer dans tous les virages. Dans la deuxième séance, j'ai fini en quatirème position. Nous savions que la bataille avec nos rivaux serait très serrée car quatre équipes différentes s'étaient hissées aux quatre premières places."
"A Barcelone, le vent joue un rôle bizarre. Il est impossible de le voir à la télévision, bien sûr, mais il a une influence énorme sur le rendement des voitures : aérodynamique et équilibre en piste sont perturbés. Lorsque le vent est constant, il ne pose pas vraiment problème, mais il soufflait dans toutes les directions samedi. Les pré-qualifications se sont bien passées et mon ordre de départ était plutôt bon. Après avoir parlé à Fernando, cependant, je savais que le vent serait plutôt fort pour mon tour lancé en qualifications. Cela a influé sur ma performance, et même sur le moteur lorsque j'avais le vent de face. Il était impossible de savoir de quelle manière la voiture allait réagir mais je ne me suis pas trop mal débrouillé. Je n'ai pas commis d'erreur et j'ai terminé sur la deuxième ligne : comme l'année dernière. Dès lors, je savais que j'avais de bonnes chances de terminer sur le podium… surtout après un bon départ."
La course de l'italien a été l'une des plus belles de sa carrière en F1. Aprés un fantastique départ où il a gagné trois place, l'italien a tenu la tête jusqu'au premier ravitaillement. Il finit sur la troisième marche du posium. Le premier cette année, le second avec REnault et le troisième de sa carrière.
"A l'extinction des feux, Dimanche, je me suis élancé comme jamais," conclut Jarno. "Un départ comme on peut en rêver ! Je n'ai pas vraiment fait attention aux feux, en fait. J'ai relâché l'embrayage au feeling et la voiture a bondi juste au bon moment. Fantastique ! J'ai mené la course pendant le premier relais, mais je savais que la Ferrari de Schumacher était plus rapide. Tout ce que je pouvais faire, c'était cravacher et tenter de creuser l'écart sur les concurrents qui se battaient derrière Schumacher. La course s'est déroulée comme prévu. J'ai attaqué tout le long et, après mon dernier arrêt, j'ai contrôlé l'écart qui me séparait de Fernando, quatrième. Nous avons ajouté de l'appui sur l'aileron avant dans mon dernier ravitaillement, et cela est venu à bout du sousvirage. Voir les Renault franchir la ligne ensemble était une belle image. Ce podium signifie beaucoup pour moi, pour les mécaniciens et pour l'équipe. Il est aussi important pour un de mes amis, qui traverse une période difficile. Je lui dédie cette troisième place. Le résultat d'aujourd'hui est vraiment spécial à mes yeux."
D'aprés RenaultF1.com

Nos marques populaires Voir tout

Sport Auto