F1 - Un rapport favorable à Bahreïn très critiqué

La FIA a reçu un rapport affirmant que la situation est sûre à Bahreïn mais ses conclusions sont contestées. Les Etats-Unis s'inquiètent du climat dans le pays.
Les médias font état de manifestations violentes et d'une
répression très forte à Bahreïn. A une semaine du Grand Prix, les
Etats-Unis s'inquiètent de l'évolution de la situation.
« Les Etats-Unis continuent de s'inquiéter profondément de la
situation à Bahreïn, et nous demandons aux différentes parties de
rejetter la violence sous tout ses formes, » a déclaré Jay
Carney, un porte-parole de la Maison Blanche.
« Nous condamnons la violence envers la police et les
institutions du Gouvernement, y compris de récents évènements qui
ont entraîné des blessures sérieuses à des officiers de
police. »
Bernie Ecclestone estime de son côté que la situation dans le pays est sûre.
Un compte rendu favorable à Bahreïn
Malgré ces craintes, John Yates, un ancien responsable de
l'anti-terrorisme en Grande-Betagne devenu conseiller pour Bahreïn,
a écrit à la FIA pour assurer que la situation dans le pays ne
soulève pas d'inquiètude.
« Il est clair que (…) la vraie situation à Bahreïn et les
vrais efforts de réformes qui sont faits n'ont pas atteint les
oreilles de ceux qui s'expriment, » indique la lettre de John
Yates.
« Je suis très inquiet que les personnes impliquées en F1 (…)
voient une image déformée. Cette image est très inexacte et
souvent délibéramment faussée via les réseaux sociaux. »
« Avec ma famille, je me sens complètent en sécurité. En fait,
plus que je l'ai souvent ressenti à Londres. »
Des critiques à l'égard du rapport
Ali Mushaim, un activiste de Bahreïn actuellement présent à
Londres, a été surpris par les conclusions de John Yates. Il est
actuellement en grève de la faim pour dénoncer la situation dans le
pays et il assure que « rien n'a changé » depuis un
an.
« Les gens sont très en colère, » a-t-il indiqué à The
Independant. « Je ne pense pas que cette zone sera sûre. Si
les gens de Bahreïn ne sont pas en sécurité dans leur propre pays,
ils ne peuvent pas garantir aux étrangers que ce sera sûr quand la
Formule 1 viendra à Bahreïn. »
« Les gens de Bahreïn sont pour la paix. Mais si la Formule 1
va à Bahreïn, je ne sais pas ce qui se passera, mais je ne pense
pas que tout sera calme. »
Un responsable contesté
John Yates travaille actuellement pour le régime de Bahreïn. Il
est devenu un conseiller sur la réforme de la police dans le pays.
Il a quitté la police de Londres en juillet dernier pour avoir été
très critiqué dans l'affaire des écoutes effectuées par le tabloïd
News of the World.
En 2009, John Yates avait refusé de ré-ouvrir l'enquête sur le
sujet, malgré des révélations effectuées par le Guardian. Le
parlementaire Chris Bryant avait accusé John Yates de
« mensonges répétés devant le Parlement » sur le sujet et
il avait réclamé sa démission.
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