F1 - Räikkönen: « Notre jour viendra »

Interview avec Kimi Räikkönen. Le pilote Lotus évoque son désir de victoire, les spécificités de Montréal et le week-end difficile de Monaco.
Kimi Räikkönen n'a pris que la neuvième place à Monaco. Il assure que ses soucis de direction ne le dérangent plus et il espère se relancer ce week-end, à Montréal. Il pourrait y devenir le septième vainqueur en autant de courses cette saison.
Êtes vous impatient de rouler à Montréal ?
J’ai toujours aimé ce Grand Prix. J’ai gagné à Montréal en 2005, dont j’y ai de bons souvenirs. La ville en elle-même est un des meilleurs endroits du calendrier. Quant au circuit, j’aime bien son profil stop and start et Ies challenges qu’il propose.
Quelles sont ces challenges ?
Les qualifications sont importantes, mais pas déterminantes, parce qu’il est possible de dépasser en quelques endroits. Il faut que la voiture soit bonne au freinage pour réussir au Canada, c’est un circuit très exigeant dans ce domaine. Vous pouvez aussi monter sur les vibreurs ici et notre voiture les passe très bien. Par ailleurs, le revêtement n’est pas le même partout sur le tracé et il peut évoluer au cours du week-end de course. Cela signifie des changements d’adhérence et c’est une autre difficulté intéressante à résoudre.
Le fait qu'il soit en ville change-t-il votre approche ?
C’est un circuit en ville, mais il présente des endroits où le dépassement est possible. Alors il n’est pas nécessaire de tout miser sur les qualifications comme à Monaco. La voiture de sécurité apparait aussi souvent en course. A tel point qu’il n’y a probablement jamais eu de Grand Prix du Canada sans son intervention. Il est donc presque sûr que cela arrive encore cette année. Cette particularité complique les stratégies parce que vous ne pouvez pas savoir à quel moment la safety car va entrer en action. Si elle est déployée, il faut espérer que ce soit dans le bon timing pour vous.
Pensez-vous que la Lotus sera à l'aise sur ce circuit ?
Elle s’est montrée compétitive sur tous les circuits et je compte bien qu’elle le soit ici aussi. Mais ce sera plus facile à dire après la première journée d’essais, comme d’habitude…
Monaco ne s'est pas passé comme prévu...
C’est la course. Nous ne pouvions pas faire mieux que neuvième ce jour-là. Ma position de départ n’était pas terrible et j’ai rencontré des soucis pendant la course. Ce n’était, évidemment, pas mon week-end le plus facile, mais à la fin j’ai récolté deux points. C’est toujours mieux que rien, même si ce n’était pas ce que je visais. Sortir d’une mauvaise course comme celle-là avec deux points, ce n’est pas la fin du monde. Prendre des points quand nous ne sommes pas au mieux, c’est important et cela pourrait faire la différence en fin de saison.
Cela a-t-il changé vos objectifs pour la fin de saison ?
Une course ne change rien au fait que nous avons été forts partout, même à Monaco pendant presque tout le week-end. Monaco est complètement différent de tous les autres circuits et je ne crois pas qu’il faille s’inquiéter plus que cela de notre moins bon résultat.
Avez-vous toujours des problèmes avec la direction ?
Nous avions essayé quelque chose de différent pour les spécificités de Monaco, mais cela n’a pas marché pour moi. Il est impossible de savoir si quelque chose va fonctionner à Monaco sans avoir roulé sur le circuit. Les tests sur route ouverte ne sont pas autorisés et de toute façon, les rues seraient trop encombrées pour une Formule 1. Enfin, le réglage de base sur la direction me va, mais je travaille toujours avec l’équipe sur un point particulier.
Serez-vous le septième vainqueur en sept courses ?
Nous avons été rapides partout et nous sommes déjà montés sur le podium. Il est difficile de réunir tous les éléments au bon moment, mais c’est la condition pour remporter un Grand Prix. J’ai gagné des courses avec d’autres équipes et j’ai la conviction que Lotus est capable d’obtenir de grands résultats. Notre jour viendra.
Communiqué de presse Lotus F1 Team.
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