F1 - Les équipes ne veulent pas aller à Bahreïn

Le Grand Prix de Bahreïn reste prévu dans moins de deux semaines et la situation est toujours très tendue dans le pays. La FIA, l'instance dirigeante, et la FOM, en charge des droits commerciaux, n'ont pas pris de décision sur le maintien de la course.
Les équipes hésitent à prendre position et certaines sont dans une situation délicate, notamment McLaren, qui appartient en partie à une banque de Bahreïn. L'inquiétude gagne quand même les dirigeants.
« Je me sens très mal à l'aise à l'idée d'aller à Bahreïn, » a reconnu ce lundi le patron de l'une des principales équipes au Guardian, en refusant que son nom soit révélé. « Nous espérons tous que la FIA va l'annuler, » a-t-il ajouté.

L'armée devra encadrer l'épreuve

Ce patron d'équipe estime que l'armée devra protéger les membres des équipes si la course a lieu, une situation qu'il juge très néfaste.
« Si je suis vraiment franc, la seule façon d'organiser cette course sans incident est d'avoir un blocage militaire total, » a indiqué ce dirigeant. « Et je pense que ce serait inacceptable, à la fois pour la Formule 1 et pour Bahreïn. Mais je ne vois aucune autre solution. »

Un casse-tête pour la sécurité

Ce dirigeant s'inquiète de la dégradation de la situation jour après jour. Il estime que la sécurité est le principal problème.
« Les autres patrons d'équipe ont les mêmes inquiétudes, » précise-t-il. « J'ai passé toute la semaine derrnière à m'assurer que les assurances sont d'accord pour que je puisse rassurer les équipes. J'ai envoyé un e-mail à notre département légal pour nous assurer que tout nos employés sont couverts pour les actes de terroriste et le chaos civil. »
« Nous avons beaucoup d'employés. Notre première et principale priorité doit être nos employés. Et leurs familles. C'est ce qui nous inquiète le plus, même si nous n'avons rien dit à ce sujet. »

La décision sera prise tard

Les Grands Prix de Chine et de Bahreïn ne sont séparés que d'une semaine et les équipes auraient anticipé une annulation en planifiant un transfert vers Dubaï, pour ensuite regagner l'Europe. La FIA a indiqué qu'elle suit la situation mais elle devrait se prononcer assez tard.
« Je n'ai jamais anticipé qu'une décision soit prise jusqu'à la semaine avant la Chine, » précise le patron d'équipe. « Je crois que Jean Todt (le Président de la FIA) est en Chine, ce qui est intéressant. »
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