F1 - Damon Hill craint la situation à Bahreïn

Damon Hill estime que maintenir le Grand Prix de Bahreïn représente de nombreux risques. Le champion du monde 1996 s'inquiète de la situation dans le pays.
Damon Hill a visité Bahreïn fin 2011 et il y a moins de deux
mois, il s'exprimait en faveur du Grand Prix. Depuis, les
manifestations se sont multipliées, certaines visant la F1.
Des bombes ont été posées sur des voitures de police et des
opposants au régime sont morts. Hill estime désormais qu'organiser
la course représente un danger.
« Ce que nous devons faire avant tout, c'est de voir les
dégâts au niveau de l'aspect humain si la course a lieu, » a
déclaré le champion du monde 1996 et ancien patron du BRDC au
Guardian. « Vu la situation actuelle, ce serait créer plus de
problèmes qu'en résoudre. »
L'épreuve est prévue dans deux semaines mais les équipes envisagent une annulation.
« Une situation inquiétante »
Si la course a lieu, un important dispositif de sécurité devra
être mis en place. Damon Hill pense que cela pourrait nuire à la
F1.
« Ce serait une mauvaise chose, et mauvaise pour la Formule 1,
d'être vus comme imposant une loi martiale pour pouvoir organiser
la course, » souligne Hill. « Ce n'est pas ce que doit
être ce sport. »
Le conflit à Bahreïn est peu traité par les médias internationaux.
La présence de la F1 pourrait inciter les opposants au régime à
multiplier les manifestations pour faire entendre leur voix.
« Les protestations ne diminuent pas et elles pourraient
devenir plus déterminées et calculées, » prévient Hill.
« C'est une situation inquiétante. »
La FIA doit être prudente
Damon Hill espère que la fédération prendra soin de ne pas
prendre position dans le conflit. Tenter de diffuser un message de
paix pourrait également être nuisible.
« Promouvoir la course comme ‟Unifier Bahreïn”, même si c'est
une ambition louable, pourrait élever la F1 au delà de son
pouvoir, » souligne Hill. « Il faut traiter cela avec
attention. »
« J'espère que la FIA étudie les conséquences et que les
évènements de Bahreïn ne sont pas vus comme (...) une bande de
voyons qui lancent des cocktails Molotov, parce que c'est une
simplification grossière. On n'a pas 100 000 personnes qui risquent
leur vie en protestant pour rien. »
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